Algérie

Croissance de l'industrie mécanique algérienne : Un des secteurs véritablement promoteur de l'économie nationale


Les industries mécaniques sont un secteur qui a grandement participé au renforcement de l'économie nationale. C'est aussi l'un des secteurs les plus prisé par les citoyens algériens surtout à travers la facilité d'acquisition des voitures sous la formule des prêts.L'interdiction des licences d'importation a, certes, été diversement appréciée, mais il faut reconnaître que sans qu'aucune licence d'importation n'ait été octroyée, la branche de l'automobile a connu une année 2017 faste appelant à être vraiment optimiste pour l'année en cours.
Ainsi, on remarque bien que le secteur industriel a enregistré une belle poussée en 2017 par le lancement de plusieurs projets avec, à leur tête, l'industrie automobile, mais seulement, la filière de la sous-traitance peine encore à connaître une véritable dynamique.
Pour mieux encadrer la filière de montage et de production de véhicules en Algérie, un cahier des charges a fait l'objet d'un décret exécutif qui a clairement défini les conditions d'exercice de cette activité.
L'accord signé entre le groupe algérien Sovac et le constructeur allemand Volkswagen a abouti à la réception d'une usine implantée dans la zone industrielle de Sidi Khettab (wilaya de Relizane), et devrait enregistrer une augmentation par rapport au taux d'intégration puisqu'il devrait passer de 15% au départ à 40% après cinq ans de son entrée en service.
De plus, il ne faut pas oublier le pacte d'actionnaires conclu entre le groupe public PMO Constantine, le groupe privé Condor, la société Palpa Pro et PSA Peugeot pour la production de véhicules de cette marque française au logo du Lion à partir de l'année en cours pour un investissement de 100 millions d'euros.
Par ailleurs, le complexe de production de véhicules du groupe Tahkout Cima Motors apporte aussi avec l'ajout de sa gamme de la fabrication, en partenariat avec Hyundai, de la voiture "Hatchback Hyundai".
Avec les Japonais, ce même groupe a également lancé, dans la wilaya de Saida, la construction d'une usine de montage de véhicules touristiques de marque Suzuki dont les premières voitures sortiront vers le milieu du mois de mai prochain.
Il y a juste une semaine et en réponse à une question sur les prix exorbitants des véhicules fabriqués localement, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a affirmé que son département ministériel va examiner cette question, rappelant aux opérateurs l'obligation d'obéir aux exigences fixées dans le cahier des charges dans lequel il est exigé que le coût ne soit pas supérieur à celui des véhicules importés.
D'autre part et en plus des véhicules de tourisme, l'industrie mécanique a élargi sa voilure aux véhicules utilitaires. C'est ainsi qu'un partenariat entre le groupe industriel algérien BSF Souakri et la firme française Renault Trucks s'est soldé par le lancement de la réalisation à Meftah (Blida) d'une unité de montage de véhicules industriels de marques Renault Trucks et Volvo.
L'essor de la filière des véhicules a également été enregistré dans l'industrie mécanique militaire à travers la production de plusieurs types de véhicules destinés aussi bien pour le ministère de la Défense nationale que pour des organismes civils publics et privés.
Et pas plus tard qu'il y a une semaine, les pièces de rechange des véhicules ont connu l'inauguration à Alger et plus précisément à Oued El Karma, dans la commune de Saoula, d'une unité de production des plaquettes et de mâchoires de freins automobiles.
Dans une première phase, cette unité démarrera avec la fabrication de plaquettes de freins avec une capacité de production de 100.000 unités sur l'année 2018 avant de passer à 200.000 unités en 2020. Mais c'est à partir de 2019 que cette usine se lancera dans la production des mâchoires de freins avec une capacité de production de 100.000 unités/an.
Selon les explications du premier responsable de cette usine, l'exportation sera entamée en 2021.
Interrogé par la presse sur le taux d'intégration, le même responsable a avancé qu'il est actuellement de 20% et pourra "facilement" passer à 40% à court terme.

De la sous-traitance
Il faut savoir aussi que le nombre total des entreprises algériennes activant dans la sous-traitance industrielle ne dépasse pas les 900 entreprises, soit 10% seulement des entreprises du tissu industriel contre 20% à 30% en Tunisie et au Maroc.
Et c'est ce qui explique justement pourquoi les pouvoirs publics inscrivent ce créneau parmi leurs priorités pour réduire les importations des composants et pièces de rechange de façon à bâtir un partenariat durable qui soit profitable au tissu industriel national. Parmi les projets lancés en 2017 dans cette activité figure essentiellement l'unité de production de pneumatiques pour véhicules légers et utilitaires à Sétif, initiée par l'entreprise Iris.
A ce projet s'est ajoutée l'usine de fabrication de verre Africaver (Jijel) qui devra participer aux efforts de consolidation du domaine de la sous-traitance à travers la production de pare-brise, vitres latérales, rétroviseurs ainsi que des verres blindés pour les véhicules militaires.
En outre, une usine de fabrication des sièges de voitures a été lancée par la société Martur Algeria Automotive Siting (Oran), qui sous-traite pour le compte de Renault Algérie.
Des projets de sous-traitance ont également été promus dans le secteur public à travers la signature de deux conventions-cadres entre le groupe Sonatrach et les groupes industriels publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM).

Des journées techniques sur la sous-traitance en mars prochain
Dans ce même ordre d'idées concernant l'importance du développement du créneau de la sous-traitance, on attend avec impatience la tenue, au début du mois de mars prochain, des "journées techniques" portant sur la sous-traitance pour encourager l'industrie automobile. Ces journées techniques rassembleront les fabricants de l'automobile et l'ensemble des sous-traitants nationaux, visant à mettre en contact ces différents opérateurs et les encourager à conclure des contrats dans le domaine de la fabrication des véhicules. Elles visent également à élever le taux d'intégration et réduire les prix des véhicules, a détaillé le ministre.
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