Croissance de 1,5 % enregistrée dans la production industrielle

«Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a passé en revue les dossiers de développement de chacune des 30 Sociétés de gestion des participations (SGP) et les entreprises, qui ont un potentiel et un marché et ont bénéficié d'un soutien financier très important», avait déclaré le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi.
Ce qui explique la hausse de 1,5%, de la production industrielle du secteur public national, enregistrée durant le premier trimestre 2011, en comparaison avec la même période de l'année précédente, selon le rapport de l'Office national des statistiques (ONS). Cette croissance a été tirée principalement par les «bonnes» performances enregistrées par le secteur de l'énergie avec 8% et les industries manufacturières avec 0,8%. Alors que la production avait chuté durant les trois premiers mois de l'année 2010, à l'exception de ceux de l'énergie, du bois et du papier qui ont connu des hausses respectives de 5,6% et 14,8%. La hausse de la production des industries manufacturières durant la même période en 2011 est le fait exclusif d'une augmentation substantielle de la production des industries agroalimentaires estimée à 26,4% et de celle des matériaux de constructions qui est de 5,3%. En revanche, les secteurs les plus touchés par la baisse sont les industries des textiles qui s'élève à -12,2%, chimie et caoutchouc à -10,5% et des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) avec -5,9% et des hydrocarbures avec -3,4%. D'autres secteurs ont également connu des baisses, mais pas aussi importantes, comme les mines et carrières avec -1,6%, les bois, le liège et le papier à -1% et les cuirs et chaussures à -0,6%. Le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement est conscient que l'industrie nationale, dont les potentialités sont mal utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion de l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie, en soulignant que «le gouvernement est conscient de cette situation et 'uvre à l'améliorer». Ces contraintes ont engendré des chutes importantes de la part de l'industrie dans le PIB ces dernières années. En effet, une analyse sur la stratégie industrielle, adoptée depuis plusieurs années, a révélé «un manque d'opérationnalité des actions programmées», ce qui a incité le ministère à prévoir un plan d'action concret de mise en 'uvre afin d'améliorer les résultats du secteur industriel national public. Ce plan d'action, qui est un dispositif institutionnel, vise à encourager la concertation et l'échange entre les opérateurs des différentes filières industrielles pour une meilleure exploitation de leurs potentiels. Par ailleurs, il propose la création d'un Conseil national et d'un Observatoire des industries agroalimentaires. Le plan d'action vise également à inciter les entreprises nationales à se tourner vers les potentialités agricoles nationales et à diversifier les industries de transformation, avec comme objectif de porter la part du secteur dans le PIB de 5% à plus de 10% avant la fin du programme quinquennal 2010-2014. Rappelons que l'Etat a consacré plus de 1 100 milliards de dinars pour la restructuration et la relance du secteur industriel public et 386 milliards de dinars pour la mise à niveau d'environ 20 000 PME à l'horizon 2014.