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Cristina Kirchner rempile pour second mandat Raz-de-marée électoral en Argentine



Cristina Kirchner rempile pour second mandat                                    Raz-de-marée électoral en Argentine
La présidente argentine Cristina Kirchner a été réélue pour quatre ans dimanche dès le premier tour de la présidentielle argentine lors d'un véritable raz-de-marée électoral et s'est déclarée «impressionnée» par son résultat et «reconnaissante». Dès les primaires du 14 août dernier, que Mme Kirchner, a emporté avec plus de 50% des voix, la différence était apparue insurmontable pour ses rivaux. La consommation est en plein boom, avec 4% d'augmentation par an, et le taux de chômage dépasse à peine 7%. La croissance a été de 8% en moyenne depuis 2003 à l'exception de 2009. L'Argentine bénéficie en outre de l'envolée des prix des matières premières, notamment du soja, dont elle est le troisième exportateur mondial. Mme Kirchner a fait aussi la paix avec les classes moyennes, que son mari avait effrayées lors du conflit avec les agriculteurs, en 2008, refusant jusqu'au bout toute négociation. La mort de son mari lui a permis en outre de donner d'elle une tout autre image, moins autoritaire et plus consensuelle.
«Ces chiffres m'impressionnent et je suis infiniment reconnaissante», a dit la présidente en s'adressant aux Argentins après l'annonce des résultats. «Si j'avais parlé de ces chiffres-là il y a à peine deux ans, on nous aurait traités de fous !», a-t-elle affirmé. Mme Kirchner a obtenu 53,42 % des voix contre 17,18 % des voix à son principal rival, le socialiste Hermes Binner, et 11,43 % au radical Ricardo Alfonsin, selon les résultats officiels, alors que 80,08 % des bulletins étaient dépouillées. En plein milieu de la place centrale de la capitale, Mme Kirchner s'est adressée aux jeunes, avant de danser pendant un long moment aux côtés de son colistier, le ministre de l'Economie Amado Boudou. «Je veux remercier cette foule de jeunes argentins qui ont à nouveau récupéré la Place de Mai», a dit la présidente, qui devrait être en mesure de retrouver la majorité perdue en 2009 à la Chambre des députés et au Sénat. Les Argentins renouvelaient en même temps la moitié des sièges de la chambre basse et un tiers de ceux de la chambre haute. M. Binner a reconnu sa défaite en félicitant «Mme la présidente». Toutefois, il a fait valoir que sa formation était «une nouveauté» dans le paysage politique. «Cette force est la deuxième du pays !», a lancé M. Binner, rappelant qu'un socialiste venait de dépasser un radical, du jamais vu en Argentine. La présidente a souligné que plusieurs homologues d'Amérique latine l'avaient appelée pour la féliciter, dont la présidente du Brésil Dilma Rousseff qui a eu «des mots très affectueux». Le président vénézuélien Hugo Chavez a pour sa part salué «le soutien sans appel» que les Argentins ont apporté à Mme Kirchner. Pour être élue au premier tour, Mme Kirchner devait obtenir plus de 45% des voix, soit plus de 40% avec une avance de plus de 10 points sur son principal rival. «Cette différence (entre Mme Kirchner et son principal rival) est historique», a dit l'analyste Rosendo Fraga, de l'institut Nueva Mayoria.De son côté, Mariel Fornoni, de Management & Fit, a dit qu'à l'exception de la province de San Luis (centre), Mme Kirchner «gagne partout dans le pays». Les classes populaires, électorat traditionnel du péronisme, lui étaient acquises, mais aussi une bonne partie des classes moyennes, voire des cadres supérieurs qui misaient sur la stabilité économique.
R. I.


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