Crise syrienne : Me Bouchachi critique la position des autorités

Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) et membre de l'opposition Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), Me Mustapha Bouchachi, a sévèrement critiqué ce samedi les autorités algériennes face à  la crise syrienne.   "La position du peuple algérien est une position solidaire du peuple syrien qui milite pour la dignité et la démocratie. C'est une position qui est en contradiction avec celle du régime algérien", a-t-il affirmé lors d'une réunion dans les locaux d'Amnesty International à  Alger. Et d'ajouter : le "régime algérien, sous prétexte de refuser de s'ingérer dans les affaires internes d'un pays, essaie de créer l'amalgame".  Par ailleurs, des opposants syriens se sont, de leurs cotés prononcés lors de cette rencontre contre toute intervention étrangère en Syrie tout en accusant le régime de Bachar el Assad d'avoir tué 110 enfants depuis le début de la "révolution pacifique". "Nous refusons toute intervention étrangère, nous refusons de porter des armes", a déclaré Me Adnane el-Bouch, un avocat syrien installé en Algérie, lors de cette rencontre organisée par la section algérienne du Comité de soutien aux revendications du peuple syrien. "C'est une révolution pacifique, non ethnique. Nos armes sont les caméras et les téléphones portables. Ce n'est pas la révolution d'une ethnie ou d'un parti mais celle d'un peuple", a-t-il ajouté. Selon un autre avocat, responsable des relations internationales au sein de ce comité, Nidal Debbah, "110 enfants sont morts sous les balles ou la torture depuis le début des manifestations". Plus de cinquante personnes ont participé à  Alger à  la deuxième journée de   soutien au peuple syrien organisée dans 27 villes du monde, sur le thème: "Sauvez les enfants de Syrie". Le comité a rendu publique une liste nominative de 85 enfants tués depuis le début de la rébellion en mars, et des images vidéo de ces enfants morts, blessés ou torturés ont été diffusées.