Algérie

Crise sanitaire, COVID-19, Omicron: L'activité opératoire suspendue pour 15 jours



Au regard de l'affluence élevée de personnes contaminées par le coronavirus, les responsables du Centre hospitalo universitaire ‘Mustapha' d'Alger ont décidé lundi d'arrêter l'activité opératoire programmée pour une durée de quinze jours, dans tous les services.«Ce matin, lundi 24 janvier 2022, une réunion du Conseil scientifique avec les chefs de service du CHU ‘Mustapha' s'est tenue sous la présidence du directeur général de l'hôpital, du président du Conseil scientifique et du directeur des Activités médicales et paramédicales, il a été décidé d'arrêter l'activité opératoire programmée pour une durée de 15 jours, dans un premier temps, à compter d'hier mardi 25 janvier 2022 et de maintenir l'activité des urgences chirurgicales», lit-on dans la note qui a été signée par le chef du service ‘Anesthésie-réanimation. Il est précisé que «les services concernés par les urgences chirurgicales sont essentiellement le service d'orthopédie traumatologie, urgences chirurgicales, service des UMC (urgences médico-chirurgicales)». La décision établit «une liste nominative des médecins anesthésistes pour assurer ces urgences chirurgicales sur le plan anesthésie réanimation». Un grand nombre de médecins spécialistes s'insurgent contre, disent-ils, «cette décision des gestionnaires du CHU ‘Mustapha Bacha' d'arrêter le froid pour quinze jours sans aucune raison laissant en rade les patients qui nécessitent des interventions chirurgicales et qui sont programmés pour, leur tort est de n'être pas passé par les urgences, mais leur état de santé ne permet aucun report, c'est dangereux pour leur vie». «Le froid » nous expliquent-ils, «c'est toute la chirurgie qu'on pratique en dehors des urgences, pas uniquement en orthopédie mais toutes les pathologies qui en imposent (les tumeurs, les cardiopathies,(....) et Mustapha est un centre de référence dans ce domaine, on a des conventions avec tout le sud du pays (...)».
On ne comprend pas, nous disent nos sources «ce choix de mettre toutes les spécialités sur un pied d'égalité(...)».
Ces médecins déplorent «une telle situation d'abandon de malades en mal de soins». L'on rappelle que l'année, dernière, c'est le directeur des Activités médicales et paramédicales, Professeur Rachid Belhadj, qui a dénoncé un tel fait en se confondant en excuses aux malades «qui sont décédés parce qu'ils n'ont pas reçu les soins nécessaires ou n'ont pas été opérés à temps parce que tous les services étaient dédiés aux malades de la Covid-19», avait-il déclaré. Nos sources font, aujourd'hui, ce même constat qui s'apparente, nous dit-on «à non assistance à personne en danger». Ils affirment que «les gens meurent de tumeurs cérébrales deux fois plus que les malades atteints de Corona». Ils indiquent que «les Etats-Unis enregistrent un million de cas de contamination mais ils n'ont fermé aucun service de chirurgie dans les grandes villes, l'Inde avec 500.000 cas par jour ne l'a pas fait non plus, les pays voisins ont ouvert des hôpitaux d'isolement pour canaliser et isoler les cas de contamination, sans empêcher les services de respecter leur programme opératoire (...)».
Nos interlocuteurs font savoir cependant, que «chez nous, une grande partie des personnels de l'hôpital est contaminée par le virus, parce qu'au lieu d'isoler le germe dans deux ou trois services, ils ont dédié tous les services aux malades de la Covid-19, la contamination bat son plein, les hôpitaux manquent de personnel, notamment paramédical comme ça été le cas pour les deux premières années de la pandémie». Autre constat préoccupant au CHU ‘Mustapha', nos sources notent que «les responsables ont créé une instabilité professionnelle en faisant détruire la garderie d'enfants, pour faire construire un service des urgences alors que l'hôpital n'en a pas besoin, ils ont fait détruire aussi une clôture érigée au temps de la période Ottomane, pour faire une nouvelle entrée à l'hôpital, une clôture qui a une valeur historique et affective pour les Algérois (...)». Evaluent-ils, interrogent-ils, les dégâts qu'ils provoquent avec des décisions aussi insensées particulièrement celle prise lundi ' Ils savent surtout que la chirurgie n'attend pas, elle est par définition une urgence !»


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