Algérie

Crise politique france – ue: l'irrésistible atteinte a l'honneur français



Le président français et son gouvernement tirent, inexorablement, la France vers le bas. Au plan diplomatique comme au plan national, le «Sarkozysme» s'avère être, face aux coups de boutoir de la crise économique internationale, une fuite en avant et une dérive démagogique sans pareil dans les démocraties occidentales. La France sous Sarkozy fait peur. Outre le choix d'une politique interne basée sur le tout sécuritaire, l'alimentation de la xénophobie, du racisme et l'exacerbation du communautarisme, le «sarkozysme» sème le trouble au sein de l'UE, particulièrement depuis sa présidence tournante de l'Union, entre juillet et décembre 2008. La réaction de la Commission européenne à la campagne anti-Roms que continue de mener la France, était attendue tant le président français et son gouvernement font montre d'un mépris total des principes fondateurs de l'UE. La déclaration sévère de la Commissaire européenne en charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, la Luxembourgeoise Viviane Reding, a été à la hauteur de la dérive immorale du gouvernement français et de son irresponsabilité. Qualifiant de «honteuse» la politique de persécution des Roms en France, Viviane Reding a confirmé son sentiment exprimé lors d'une conférence de presse, par un communiqué officiel diffusé mardi après midi: «Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale». Et d'ajouter: «Je trouve extrêmement troublant que l'un de nos Etats membres, à travers des actes de son administration, remette en question de manière aussi grave, les valeurs communes et de droit de l'Union européenne.» C'est peu dire pour un Etat dont les ministres ont été pris en flagrant délit de «mensonge». Eric Besson et Pierre Lellouche avaient assuré la Commission européenne, la semaine dernière, qu'aucun groupe ethnique spécifique n'est ciblé en France, alors que leur gouvernement avait, par l'intermédiaire du ministère de l'Intérieur, pondu une circulaire appelant à rafler les populations Roms et de les expulser. « Cela – la circulaire- n'a pas permis de dissiper nos doutes», précise le communiqué de la Commissaire européenne. Madame Viviane Reding a des raisons de s'inquiéter du comportement politique de la France au sein de l'Union européenne. Ce n'est pas le premier cas de flagrant délit de violation par Sarkozy et son gouvernement des principes fondateurs de l'Union.

 C'est bien Nicolas Sarkozy qui a inauguré, lors de sa présidence du Conseil européen entre juillet et décembre 2008, la méthode intergouvernementale aux lieu et place de celle dite communautaire pour traiter des politiques communes de l'Union. Il a instauré une politique des «clans» en différenciant, dans un premier temps, les 16 Etats de l'Euro groupe du reste de l'Union. Puis, il opéra une deuxième sélection au sein de l'Euro groupe en proposant des initiatives en concertation avec l'Allemagne, sans avis du reste des Etats membres. En clair, Sarkozy divise et affaiblit l'Union au moment même où la crise financière internationale frappe de plein fouet l'Europe. Il a porté (et continue) un sérieux coup au principe sacré de solidarité de l'UE. C'est aussi l'instant qu'il a choisi, soit lors de sa présidence du Conseil européen en 2008, pour attribuer à Israël le statut de Partenaire privilégié, malgré l'opposition par vote du Parlement européen. Pour l'histoire, Israël déclenchait ses bombardements sur Ghaza, faisant plus de 1.500 morts, quelques jours après avoir été adoubés par l'UE. Sarkozy et son gouvernement si critiques envers les politiques communes de l'Union, ne relèvent jamais les gains que la France engrange grâce à ces mêmes politiques communes.

 Par exemple, Sarkozy ne rappelle jamais aux agriculteurs français qu'ils bénéficient de 40 % du budget communautaire. Il ne cite jamais l'escompte réalisé par les exportations des entreprises industrielles (et l'agriculture aussi) vers les pays de l'Est de l'UE, dont notamment la Roumanie, la Hongrie et la Tchéquie chez qui il renvoie aujourd'hui les Roms. Ils accusent, indirectement, les nouveaux membres de l'UE de fardeau financier de l'UE. A force de laisser entendre que l'origine des problèmes de la France est ailleurs, dans le reste des pays de l'Union, au Maghreb et en Afrique, Sarkozy et son gouvernement n'ont plus la crédibilité et le respect classiques, dus aux Etats. A commencer par ses voisins de l'Union. Ils portent un coup fatal à l'image de la France au plan international.




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