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Crise politique en Haïti



Crise politique en Haïti
Le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe est prêt à démissionner en vue de trouver une issue à la crise politique actuelle, a déclaré avant-hier soir le président haïtien Michel Martelly dans un discours à la nation.Le président n'a cependant pas précisé si M. Lamothe allait effectivement quitter son poste, ni quand il pourrait éventuellement démissionner.Le Premier ministre est prêt à démissionner, a déclaré M. Martelly, qui s'exprimait devant des membres du gouvernement et du corps diplomatique. Aujourd'hui, je reconnais cette position qu'il prend pour aider à trouver une issue à la crise. Je le félicite pour son courage et sa détermination à aider Haïti, a-t-il ajouté.Il a rappelé que la démission du Premier ministre figurait dans les recommandations faites par une commission de consultation qu'il avait convoquée pour proposer une issue à la crise politique.Depuis plusieurs semaines, des formations de l'opposition manifestent pour réclamer la démission du chef du gouvernement, un ami personnel du chef de l'Etat, dont le départ est également réclamé par d'autres groupes politiques.La commission avait aussi suggéré la formation d'un gouvernement de consensus avec des membres de l'opposition, et la nomination d'un nouveau conseil électoral en vue de l'organisation des élections législatives et municipales, en retard de trois ans.J'accepte les propositions de la commission. Je suis d'accord avec ce rapport qui crée l'espoir pour pouvoir faire l'unité en Haïti. Nous allons commencer à travailler très vite pour l'appliquer, a affirmé M. Martelly l'air grave.M. Martelly a cependant trouvé compliqué de respecter à la lettre le calendrier proposé (11 décembre-12 janvier) parce que beaucoup de points ne dépendent pas du président, ce qui laisse sans réponse la question de savoir quand M. Lamothe est susceptible de quitter son poste.Le président haïtien a seulement garanti que dès lundi il allait commencer à rencontrer les acteurs concernés par ces recommandations.Le pouvoir en place n'est pas parvenu à organiser de scrutin fin octobre comme il l'avait envisagé et le mandat du Parlement haïtien prend fin le 12 janvier. L'arrivée à expiration de ce mandat est susceptible de créer un vide politique qui permettrait au président Martelly de diriger le pays par décrets.L'opposition, qui a appelé à deux journées de manifestations, est entrée dans un bras de fer avec le président Martelly, qu'elle accuse de vouloir instaurer une dictature en Haïti. Washington réclame des élections au plus viteVendredi, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale pour réclamer le départ de MM. Martelli et Lamothe, avant d'être dispersées violemment par la police quand des manifestants ont tenté de forcer un barrage pour entrer devant le palais présidentiel.Les Etats-Unis ont de nouveau réclamé la tenue d'élections le plus rapidement possible en Haïti, où ont été dépêchés deux diplomates et où l'ambassadrice américaine a rencontré des dirigeants de l'opposition.Les élections sont essentielles au développement démocratique de Haïti et aux avancées pour sa reconstruction et son développement, a estimé la porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Psaki, lors de son point de presse quotidien.La position des Etats-Unis est que nous soutenons largement le dialogue et le compromis qui puissent conduire en Haïti à une solution permettant des élections sans plus tarder, a insisté la responsable américaine en lisant un communiqué, à l'occasion de la visite à Port-au-Prince d'un représentant du département d'Etat, Thomas Shannon, et du coordonnateur américain pour Haïti, Tom Adams.Des incidents ont éclaté vendredi dans le centre de Port-au-Prince, près du palais présidentiel, où plusieurs milliers de personnes manifestaient pour exiger la démission du Premier ministre Laurent Lamothe et du président Michel Martelly.Les manifestants ont appelé les Etats-Unis à débarrasser Haïti de ses dirigeants alors que MM. Shannon et Adams effectuaient une mission de deux jours à Port-au-Prince pour s'entretenir avec des dirigeants de l'opposition, du secteur privé et du gouvernement autour de la crise politique.La semaine passée l'ambassadrice américaine en Haïti, Pamela White, avait déjà également rencontré les dirigeants de l'opposition.Martelly et Lamothe doivent partir. Que les Américains viennent les chercher puisqu'ils les avaient placés au pouvoir, ont déclaré des manifestants.Ceux-ci ont tenté de forcer une barricade de la police haïtienne.Des rafales d'armes automatiques ont été tirées par des policiers, tandis que des Casques bleus de l'ONU ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui s'approchaient du palais national.Un véhicule de la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah) a été pris pour cible par des jeunes militants de l'opposition, qui ont lancé des pierres contre des Casques bleus.L'opposition, qui a appelé à deux nouvelles journées de manifestations, est entrée dans un bras de fer avec le président Martelly, qu'elle accuse de vouloir instaurer une dictature en Haïti.Haïti attend des élections législatives et municipales depuis plus de trois ans. Le pouvoir en place n'est pas parvenu à organiser de scrutin fin octobre comme il l'avait envisagé et le mandat du Parlement haïtien prend fin le 12 janvier.L'arrivée à expiration de ce mandat est susceptible de créer un vide politique qui permettrait au président Martelly de diriger le pays par décrets.




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