Le Mouvement El Islah a mis en avant hier à Alger, l'impératif d'aller «urgemment» vers les assises de dialogue pour débattre des voies de sortie de la crise actuelle que traverse le pays, avec l'implication des différents acteurs de la scène nationale. Dans son allocution lors de la réunion du Bureau du mouvement de la wilaya d'Alger, le président d'El Islah, Filali Ghouini a mis l'accent sur «l'urgence d'aller vers les assises de dialogue et de concertation pour débattre des voies de sortie de la crise actuelle que traverse le pays», un dialogue qui, selon le même responsable, «rassemblera les différents acteurs de la scène nationale ainsi que les représentants et les initiatives issues du Hirak populaire».Pour M. Ghouini, El Islah rejette toute exclusion ou marginalisation pouvant entraver de nouveau le parcours du Mouvement, en raison de «certaines parties agissant hors de la légitimité constitutionnelle, dissimulées sous le couvert de la période de transition, qui œuvrent malheureusement à limiter toute la scène politique et l'ensemble des acteurs du pays (forces vives politiques, syndicales et associatives) uniquement à leurs entités». Réitérant le refus par El Islah de tout processus «irréfléchi et incertain» susceptible de conduire le pays vers un «vide constitutionnel», déviant ainsi de la trajectoire de la loi fondamentale et ouvrant la porte aux tentatives d'accès au pouvoir hors du cadre constitutionnel, M. Ghouini a plaidé pour l'élaboration urgente de la loi organique relative à «l'autorité nationale chargée de l'organisation et de la surveillance des élections», afin d'organiser l'élection présidentielle dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, le président d'El Islah a évoqué la question de la lutte contre la corruption, renouvelant la position du parti qui appelle la justice à «traiter les dossiers avec responsabilité, en leur consacrant le temps nécessaire, loin de toute pression», estimant qu' «il est temps pour la justice de prendre en considération, en toute transparence, les contenus des rapports de la Cour des comptes, élaborés ces dernières années, en vue de suivre la gestion de l'argent public et d'œuvrer dans les plus brefs délais à la restitution des deniers publics et des biens du peuple algérien». A cette occasion, il a réitéré «le soutien du mouvement aux revendications légitimes exprimées par le peuple algérien lors du hirak populaire, et son refus de toute tentative d'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, quelle que soit son origine ou sa forme», soulignant que «les Algériens sont capables de traiter leurs différentes affaires selon les voies et mécanismes qu'ils souhaitent».
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Posté Le : 17/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com