Crise malienne : Modibo Diarra aujourd'hui chez Fabius International : les autres articles

Le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, arrivé hier à Paris, rencontrera aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour parler de la situation dans le nord du Mali, aux mains de groupes islamistes armés, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon le cabinet de Modibo Diarra, ce dernier devrait évoquer avec M. Fabius «l'appui de la France en vue de la reconquête des régions illégalement occupées par les terroristes et les narcotrafiquants». «Le déplacement du Premier ministre s'inscrit dans le cadre de ses efforts destinés à maintenir et à renforcer la mobilisation de la communauté internationale autour du Mali pour accélérer le recouvrement de l'intégrité territoriale de notre pays», a indiqué le cabinet du Premier ministre malien dans un communiqué. La nécessité d'assurer la sécurité des axes routiers sera notamment évoquée, a ajouté cette source.
Le 11 novembre, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a approuvé l'envoi dans le nord du Mali d'une force militaire africaine soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux.
L'échange entre MM. Modibo Diarra et Fabius «portera principalement sur la crise malienne, en particulier sur ses aspects politique et militaire», a souligné, pour sa part, Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, dans une déclaration. «Sur le plan sécuritaire, l'entretien permettra de revenir sur la planification de l'opération africaine dont le Conseil de sécurité des Nations unies sera prochainement saisi et sur la restructuration en cours des forces armées maliennes», a-t-il précisé.
«Cet entretien leur permettra de faire le point sur l'état d'avancement du processus politique au Mali, ainsi que sur la rédaction d'une feuille de route, qui conditionne la reprise de notre coopération», a ajouté Philippe Lalliot.
L'Algérie a annoncé dimanche une rencontre prochaine au Mali «de toutes les parties concernées» pour tenter de trouver une solution politique. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, n'a pas donné d'autres précisions. Alger a convaincu le groupe islamiste Ançar Eddine d'entrer dans la négociation et de rompre avec ses alliés Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui occupent le nord du Mali depuis la fin mars 2011