Algérie

CRISE MALIENNE



CRISE MALIENNE
Les actions des autorités algériennes pour le règlement de la crise malienne s'intensifient. Après la signature d'un accord entre les organisations rebelles de l'Azawad, c'est au tour du chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de faire, aujourd'hui, une escale à Alger. Albert Gérard Koenders devrait rencontrer les représentants de la rébellion du Nord-Mali.Tarek Hafid - Alger (Le Soir)Les autorités algériennes recevront, aujourd'hui, Albert Gérard Koenders. Cette visite du chef de la Minusma et représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali intervient dans le cadre de la poursuite des consultations entre les responsables des trois organisations de la rébellion du Nord-Mali. «Suite à la signature de la Déclaration d'Alger, il a été décidé de poursuivre les négociations. C'est à ce titre qu'a été programmée une réunion avec le chef de la Minusma. Il s'avère qu'il existe des différends entre le commandement de la Minusma et les mouvements rebelles de l'Azawad», indique une source diplomatique. Ainsi, il semblerait que les responsables du Haut Conseil de l'Azawad (HCA) et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) reprochent à Albert Gérard Koenders de ne pas prendre en compte la réalité politique actuelle. «Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU s'en tient encore à l'accord de Ouagadougou signé en juin 2013. Pour la rébellion, cet accord est totalement dépassé. Le HCA et le MNLA considèrent qu'il est caduc depuis les premières offensives de l'armée malienne contre leurs unités dans la région de Kidal». La question du processus de médiation, principale mission politique dévolue à Albert Gérard Koenders, devrait également être au centre des discussions. Mais la situation sur le terrain risque de prendre le dessus. «Les chefs de la rébellion signalent un important mouvement de troupes de l'armée malienne aux abords de Kidal. Pour eux, c'est encore une preuve du manque de volonté du gouvernement central de trouver une issue à la crise.» Pour leur part, les autorités algériennes devraient poursuivre leur action pour le règlement du conflit. Ainsi, on annonce la venue à Alger du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Abdoulaye Diop est attendu au courant de cette semaine. Notre source précise qu'aucune rencontre avec les chefs de la rébellion n'est prévue à cette occasion. Par ailleurs, toujours dans le cadre de ce dossier, on annonce les visites de responsables des diplomaties tchadienne et mauritanienne ainsi qu'un haut représentant de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).L'engagement des autorités algériennes pour le règlement de la crise malienne devrait se poursuivre ces prochains mois, afin d'aller vers l'organisation de négociations directes entre le gouvernement de Bamako et les organisations représentant les communautés de l'Azawad.




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