Algérie

Crise libyenne : Tripoli et Benghazi se parlent



Crise libyenne : Tripoli et Benghazi se parlent
Selon Mikhaïl Marguelov, l'envoyé spécial du président russe Dimitri Medvedev en Libye, des représentants de Mouammar Kadhafi et du Conseil national de transition (CNT) qu'il a rencontrés le 7 juin à Benghazi, ont entamé des contacts directs dans plusieurs capitales européennes et Tunis. C'est  le Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, qui lui a donné jeudi à  Tripoli ce «scoop» avec deux précisions de taille : le dernier round de ces contacts a eu lieu mercredi à  Paris et Nicolas Sarkozy, le président français, est «informé des résultats de ces contacts» et des tractations entre Tripoli et Benghazi.A la différence de Tunis qui veut «créer des ponts» entre les deux parties d'abord et entre celles-ci et les «élites libyennes à Â  l'étranger» et d'Oslo qui, à  «chaque fois que la Norvège est impliquée dans un processus de négociation, ne fait pas de commentaires» Paris et Benghazi démentent. «S'il y a eu des contacts directs, nous n'y avons pas été associés et nous n'en sommes pas à  l'origine», déclare Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. «Il n'y a pas de négociations en cours avec le régime de  Kadhafi», affirme depuis Naples, en Italie, où Berlusconi prépare une «assemblée» de 300  chefs des tribus libyennes, Mahmoud Jibril, l'opposant qui fait office de Premier ministre d'une rébellion divisée.Tripoli qui est, depuis le 31 mars dernier, sous le feu d'une OTAN qui a remplacé les bombardements du gouvernement libyen par les siens et la menace pour ses «plus hauts dirigeants» d'un mandat d'arrêt international», répète à  qui veut l'entendre qu'elle est prête pour un cessez-le-feu, l'application à  la lettre de l'initiative de paix africaine, un dialogue avec les Frères musulmans et les opposants en exil à  l'exception des anciens responsables du régime et la convocation «d'ici trois mois, au plus tard à  la fin de l'année» d'élections générales en présence d'observateurs internationaux. La seule condition sur laquelle elle reste inflexible : le départ de Kadhafi. «Il est le  leader de ce pays», explique Baghdadi Mahmoudi.  Ces «élections tombent un peu tard», estime la Maison Blanche. Même si le Congrès songe à  lui fermer les «cordons de la bourse» en Libye plus menacée que jamais de se transformer en sanctuaire du terrorisme. C'est pour éviter ce risque que les Européens encouragent les contacts entre Tripoli et Benghazi et demandent à  leurs partenaires arabes d'en faire autant.


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