Crise libyenne : Réunion à New York à l'ombre de l'AQMI

La crise libyenne sera, aujourd'hui, au menu d'une réunion de consultation à New York entre les membres du Conseil de sécurité et les ministres des Affaires étrangères des pays membres du haut comité ad-hoc de l'Union africaine. Objectif : trouver une solution politique à  ce conflit. «La feuille de route qui a été décidée le 10 mars est toujours valable», déclare Jean Ping, le président de la commission de l'UA, réaffirmant sa détermination à  poursuivre ses efforts pour «résoudre cette  crise» qui menace la sous-région du Sahel. La Ligue arabe, qui a donné son vert à  la mise en place de la zone d'exclusion aérienne et qui n'a pas pris position sur le dossier syrien, ne compte pas se laisser distancer par l'UA. Elle présentera, elle aussi, sa vision au Conseil de sécurité qui se retrouvera pour évaluer l'application de la résolution 1973. Selon Amr Moussa, cette vision repose sur deux éléments clés : la préservation de la souveraineté de la Libye et le règlement de cette crise par voie pacifique. Les Américains et les Européens sont loin des préoccupations africaines et arabes. Hillary Clinton, leur porte-voix, demande aux Etats africains dont certains  reconnaissant le caractère inéluctable d'un départ du leader libyen,  d'appeler ouvertement Mouammar Kadhafi à  quitter le pouvoir et apporter un «soutien accru» au  Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne qui, outre les revers militaires qu'il subit, ne pourra pas compter longtemps sur l'OTAN si les opérations s'éternisent.C'est dans cette impasse annoncée et aux conséquences incalculables pour la région,  qu'un groupe d'experts français et du Centre international de recherches et d'études sur le terrorisme, jette un pavé dans la marre. «Â La Libye est le seul pays du ''Printemps arabe dans lequel le risque islamique s'accroît», écrivent-ils à  l'issue d'une mission de près d'un mois auprès des belligérants libyens où ils ont constaté que  «les véritables démocrates ne sont qu'une minorité»Â  au sein du CNT. «Grâce à  l'arrivée des armes libyennes, distribuées, soit par Tripoli, soit par Benghazi en particulier des missiles sol-air portables de type SAM-7, Al-Qaïda au Maghreb islamique est en train de renforcer son arsenal et d'accroître la menace qu'elle  représente pour les Etats de la région», ajoutent-ils avant de rappeler que la Cyrénaïque est la région du monde arabe qui a envoyé le plus grand nombre de djihadistes combattre les Américains en I.