Algérie

Crise libyenne : L'Amérique critique l'Europe



Crise libyenne : L'Amérique critique l'Europe
Robert Gates, le secrétaire américain à la Défense, qui veut porter le coup de grâce au régime libyen avant de partir à la retraite d'ici la fin du mois, sermonne ses alliés européens. Il leur demande  deux choses : donner en urgence les moyens politiques et militaires à  l'opération «Protecteur unifié» et gonfler le budget de défense,  s'ils veulent sauver l'Otan d'un avenir sombre».«Il est devenu douloureusement  évident que des lacunes - en capacité et en volonté - ont le potentiel de  compromettre la capacité de l'alliance à  mener une campagne intégrée, efficace et durable dans les airs et sur mer», dit-il devant le Security and Defense Agenda, un centre de  réflexion bruxellois, après une rencontre de deux jours avec ses homologues de l'Otan. Pour Gates,  il est «inacceptable» que l'Otan continue à  fonctionner à  «deux vitesses» en Libye. Sur les 28 membres,  8 seulement participent aux frappes aériennes. Les 20 autres ' Certains  participent à  des opérations humanitaires. D'autres comme la Norvège songent mettre fin à  leur participation. Le secrétaire d'Etat déplore un autre fait : les dépenses militaires de l'alliance.Les Etats-Unis qui supportent à  eux seuls 75% pourraient se montrer réticents à  dépenser des fonds de plus en plus précieux pour le compte de nations qui ne sont pas disposées à  «faire les changements  nécessaires pour àªtre des partenaires sérieux et compétents dans le domaine de leur propre défense», dit-il regrettant qu'onze semaines seulement après le début de l'opération, certains alliés commencent à  manquer de munitions et à  «exiger que les Etats-Unis compensent la différence».Il demande à  l'Espagne, la Turquie, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Pologne de participer à  la lutte contre le régime de Kadhafi qui refuse de plier. Même si «ses jours sont comptés», selon  Hillary Clinton qui prépare l'après-Kadhafi avec certains «proches» du leader libyen qui offrent le «potentiel pour une transition». Dont probablement un oubli des 30 milliards de dollars gelés sur des comptes américains.MOSCOU ET ADDIS-ABEBA TOURNENT LE DOS à TRIPOLIMikhaïl Marguelov, le représentant spécial du président russe, qui a rencontré mercredi au Caire Ahmed Kadhafi al-Dam, un cousin et collaborateur du leader libyen au lendemain d'une mission de médiation à  Benghazi, se rendra dès l'obtention d'une autorisation de vol et un échange avec l'ambassadeur américain à  Moscou, John Beyrle ;  à  Tripoli pour présenter une «feuille de route» pour une sortie de crise, au Premier ministre libyen, Baghdadi Al-Mahmoudi et à  son  ministre des Affaires étrangères, Abdelatif al-Obeïdi. Dans cette feuille de route, «l'ouverture du CNT à  toute solution pour l'avenir de Kadhafi, sauf une : ni lui, ni les membres de sa famille ne pourront faire de politique en Libye, ni ne pourront occuper un poste administratif». «J'ai l'impression que le CNT est prêt au dialogue», dit-il. Une disponibilité que Ban Ki-moon entend fructifier le 15 de ce mois, lors de sa réunion avec une  délégation ministérielle de l'Union africaine. D'autant que le Front de cette médiatrice qui a proposé une «feuille de route» prévoyant un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition, se lézarde. Mohamed Ould Abdel Aziz, le président du panel, estime que «Kadhafi ne peut plus diriger la Libye».


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