Algérie

Crise libyenne


Crise libyenne
La vision de l'Algérie qui continue de prôner une solution politique sans intervention militaire étrangère à la crise en Libye, est largement partagée, notamment par l'Union africaine (UA) qui insiste sur un dialogue national impliquant toutes les parties prenantes.Au terme de sa 449ème réunion tenue lundi à Addis Abeba, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA qui s'est déclaré "profondément préoccupé" par la situation actuelle en Libye, "a pris note avec satisfaction" de la création de deux Comités traitant des questions politiques et sécuritaires, coordonnés respectivement par l'Egypte et l'Algérie".Le CPS de l'UA a notamment exhorté l'ensemble de la communauté internationale, y compris les Nations unies, à "soutenir pleinement les efforts régionaux qui supportent le fardeau de la crise en Libye", théâtre depuis la mi-juillet de combats meurtriers entre diverses milices à Tripoli, et à Benghazi.Le Conseil, a également "lancé un appel en vue d'un cessez-le-feu immédiat et a instamment demandé la tenue d'un dialogue national impliquant toutes les parties prenantes libyennes".Depuis le début du conflit libyen, l'Algérie ne cesse de plaider pour la mise en place d'un gouvernement de consensus avec l'aide des pays limitrophes y voyant la seule solution à la crise dans ce pays du Sahel."Il faut parvenir à créer un consensus pour mettre en place un gouvernement et des institutions capables de diriger le pays (?) mais aller avec nos forces pour rétablir la situation n'est pas une solution et ne peut constituer une solution", avait déclaré jeudi dernier à Washington le Premier ministre, Abdelmalek Sellal."Notre vision est claire sur cette affaire : nous n'acceptons pas d'interventions étrangères à nos frontières, nous privilégions un règlement régional", au conflit dans ce pays qui "ne dispose ni d'une armée ni d'une police pour rétablir l'ordre", avait dit M. Sellal en marge du premier sommet afro-américain.L'Algérie, une "référence" dans le règlement des conflits régionauxL'Algérie a maintes fois fait part aux dirigeants libyens de son plein soutien à la Libye et de sa disposition à l'accompagner dans les domaines de la sécurité et de la justice pour l'aider à "relever tous les défis qui l'assaillent".Dans ce contexte, M. Sellal avait indiqué, la semaine passée à Washington, que le Premier ministre libyen Abdallah Al-Theni l'avait sollicité pour une formation rapide des forces d'intervention militaire et policière de son pays."Une intervention étrangère : on sait quand elle démarre mais on ne sait pas quand elle se termine. On ne peut pas se permettre de déstabiliser la situation. L'Algérie est devenue un pays stable et également une référence", en matière d'approches efficaces dans le règlement des conflits régionaux a souligné M. Sellal citant le cas de la crise malienne où l'approche algérienne a été "grandement appréciée par les pays africains et les Etats-Unis"."Nous avons porté le message que la force seule ne peut pas régler les problèmes sécuritaires. Tout le monde a compris l'expérience algérienne dans la lutte antiterroriste qui n'a pas réglé la question sécuritaire uniquement par l'usage de la force (?) C'était l'intelligence du président de la République Abdelaziz Bouteflika de recourir à la politique de réconciliation", a encore dit le Premier ministre.Trouver une solution dans le cadre du dispositif de TunisL'Algérie, l'Egypte, la Libye, le Maroc, la Tunisie et les Etats-Unis ont exprimé récemment dans une déclaration commune à Washington leur inquiétude face à la violence qui a créé une crise humanitaire tragique en Libye.Les six pays ont partagé la vision de l'Algérie de trouver une solution dans le cadre du dispositif de Tunis, appelant toutes les parties à adopter un cessez le feu immédiat et à engager des négociations en vue de trouver une solution à la crise."Nous soutenons l'engagement de toutes les parties à cet objectif, y compris la poursuite des activités engagées dans le cadre du processus de Tunis", a indiqué le communiqué du département d'Etat américain citant la déclaration commune des six pays.Dans une tentative de mettre fin à l'anarchie qui règne en Libye, les pays voisins ont décidé, en juillet dernier à Tunis, de mettre en place deux commissions, l'une sécuritaire présidée par l'Algérie et l'autre politique présidée par l'Egypte.La commission sécuritaire a pour mission de coordonner entre la Libye et les pays voisins pour renforcer les mesures sécuritaires et le contrôle des frontières. Elle va également œuvrer à intensifier la coopération avec tous les groupes armés en Libye qui obéissent à l'autorité de la loi et croient en l'avenir de la Libye en tant que pays uni, avait expliqué à Tunis le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats voisins.La Libye est le théâtre depuis la mi-juillet d'affrontements meurtriers entre diverses milices à Tripoli, la capitale, et à Benghazi. Et les autorités libyennes ne sont jamais parvenues à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi dans le pays depuis la chute du régime de Maamar El-Gueddafi en 2011, en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées.


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