« Nous ne voulons pas proposer aux Etats de mesure spécifique, mais nous pensons qu'ils doivent s'attaquer à trois problèmes : les fonds propres des banques, les actifs à problèmes et le financement », a indiqué le directeur du département des marchés financiers au FMI, Jaime Caruana, lors d'une conférence de presse à Washington, et repris par l'AFP. Le fonds a publié hier son rapport semestriel sur « la stabilité financière mondiale » à quelques jours de son assemblée générale d'automne.Il y a considérablement relevé son estimation des pertes liées à la dévalorisation d'actifs financiers américains, les chiffrant à environ 1400 milliards de dollars, contre 945 milliards auparavant. Seuls 580 milliards ont déjà été annoncés, dont quelque 40% par des banques européennes. Selon le FMI, les banques vont devoir lever 675 milliards de dollars de capitaux dans les cinq prochaines années. « Pour atténuer les difficultés de financement interbancaire, les pouvoirs publics devraient prendre des mesures visant à remédier à la fois aux problèmes indissociables du crédit et de la liquidité », explique le rapport. Interrogé pour savoir si le FMI prenait un tournant moins libéral, M. Caruana a affirmé que « la fragilité du système (était) une incitation forte » à l'intervention publique. Le FMI va jusqu'à conseiller aux Etats d'injecter directement des fonds publics dans « les institutions financières viables », donnant ainsi sa bénédiction à des opérations comme la nationalisation de Fortis Pays-Bas. « Nous pensons qu'il sera difficile au secteur privé de le faire ces prochaines années. Donc, nous pensons que cela peut venir du secteur public », a résumé M. Caruana.
Posté Le : 08/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. E.
Source : www.elwatan.com