Algérie

Crise interne



Crise interne
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a, quand même, été désigné par le Front de libération nationale (FLN), le parti majoritaire, comme seul candidat à un quatrième mandat.Resté la première puissance politique du pays après l'avènement du multipartisme à la fin des années 1980, le FLN est traversé par des crises internes comme celle entre 2003 et 2004 lorsque le parti s'est retrouvé fractionné entre partisans du président Abdelaziz Bouteflika qui briguait un deuxième mandat et ceux du secrétaire général de l'époque et ex-chef du gouvernement, Ali Benflis, qui se présentait pour la première fois sous la bannière du FLN. Le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis près de 60 ans en Algérie, a récemment élu un nouveau secrétaire général en la personne d'Amar Saâdani, en remplacement de Abdelaziz Belkhadem l'ex-SG, évincé fin janvier suite à un vote de confiance du parti. Ce vote a mis fin à une vacance du poste de plus de sept mois. sans pour autant faire taire les voix de contestation au sein du parti autour de la légitimité du vote. Cette crise interne, qui secoue le parti depuis bien des années, a suscité d'autant plus d'attentions qu'à l'approche de l'échéance présidentielle en 2014. En dépit d'une légitimité contestée, Amar Saâdani a été élu nouveau SG du FLN . Un vote dont la légitimité reste encore contestée parmi les membres du Comité central (CC, instance suprême du parti) , malgré une validité apportée par le ministère de l'Intérieur et le Conseil de l'Etat à l'élection de Saâdani. Actuellement, le FLN est divisé en deux parties, dont un mouvement mené par Abdelkrim Abada, qui appelle au redressement, et une frange dirigée par Ahmed Boumahdi, qui soutient l'élection d'Amar Saâdani. Les deux personnalités sont tous membres du CC. Parallèlement, certains cadres du parti, conduits par l'ex-coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, ont boycotté le vote, affirmant que le secrétaire général doit jouir de l'appui de tous les membres du parti, et qu'une réconciliation entre les deux camps doit précéder le vote pour apporter une légitimité au SG. Les partisans de Belayat ne désarment pas pour tenter de destituer le très contesté secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Et pour cause, l'ex-coordinateur du bureau politique du parti compte convoquer «dans les prochains jours» une réunion du Comité central (CC) pour voter le retrait de confiance à Amar Saâdani. C'est, du moins, ce que déclarent des membres du CC, se revendiquant du mouvement de redressement et de l'authenticité que chapeaute Abderahmane Belayat. De par sa qualité de coordinateur, approuvé par un huissier de justice, Belayat s'estime, en effet, comme l'unique responsable disposant du droit de convoquer une réunion du CC pour l'élection d'une nouvelle équipe dirigeante du parti et, par la même, retirer la confiance à l'actuelle direction. Belayat affirme néanmoins avoir atteint le quorum des signatures pour la convocation du CC. Par ailleurs, tous ces indices à l'approche de la présidentielle 2014, montre qu'une crise profonde réside au sein de la famille du FLN. La dernière sortie de Belkhadem, la candidature de Benflis, et les menaces de Belayat sont tous des facteurs qui mènent vers l'impasse. Une politique du rapprochement entre les antagonistes au sein du parti, doit être prise avant l'échéance présidentielle d'avril 2014.




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