Algérie

Crise grecque et solutions citoyennes



Crise grecque et solutions citoyennes
Le film documentaire «Ne vivons plus comme des esclaves», portant à l'écran une solution utopique à la crise économique et financière en Grèce, du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas, a été projeté vendredi au public algérois.Présenté en compétition officielle du 4e Festival international du cinéma d'Alger (Fica) dédié au film engagé, le documentaire qui reflète le violent impact de la crise sur la société grecque suit les opposants, les manifestants et la répression du régime dans plusieurs villes du pays. La résistance du mouvement social et associatif qui débouche sur des alternatives de villages autogérés, représente le corps de ce documentaire. Dans ces villages, l'économie locale s'est rabattue sur le troc tout en s'isolant de toutes les institutions de l'Etat. Des ouvriers ont aussi repris leur ancienne usine en faillite abandonnée par ses propriétaires. D'une durée de 89 mn, le documentaire met aussi en avant la résistance citoyenne contre des concessions accordées par l'Etat à des investisseurs étrangers, jugées humiliantes et dangereuses pour l'écosystème. Cette ?uvre a été motivée, selon son réalisateur, par la violence de la crise en Grèce qui a causé «une diminution de moitié des salaires et des retraites ainsi qu'une augmentation alarmante du nombre de sans-abri et de suicides». «Ne vivons plus comme des esclaves», c'est aussi l'histoire d'un slogan tiré d'une réplique théâtrale que le metteur en scène avait commencé à diffuser dans les milieux résistants à travers des tags sur les murs de la ville. Très vite, ce slogan est récupéré par les mouvements sociaux dans la rue qui l'adoptent et en font leur mot d'ordre. Il se transformera aussi en chanson largement diffusée par les radios libres. Par ce documentaire coécrit par Yannis et Maude Youlountas, le réalisateur a souhaité défendre «un nouveau modèle d'économie sociale solidaire et des valeurs humaines». Considérant que les rêves et l'imaginaire grecs étaient «colonisés», le réalisateur encourage aussi toutes sortes d'initiatives pouvant remplacer «un système à bout de souffle et la libération de l'imaginaire». Dans ce sens, le film a été mis en ligne et reste gratuit pour le téléspectateur, un choix du réalisateur qui espère encourager les Grecs à «imaginer, rêver et se prendre en main». Ouvert jeudi, le 4e Festival international du cinéma d'Alger (Fica) se poursuivra jusqu'au 26 décembre avec huit longs métrages et onze films documentaires en compétition officielle.




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