L'UE est en train de traverser une période des plus difficiles depuis sa fondation», a affirmé hier la chef de la délégation européenne à Alger. Laura Baeza ne manque pas de souligner cependant que «cette crise économique mondiale n'a pas eu son origine en Europe mais est en train de causer de graves problèmes dans les Etats membres de l'UE, à l'extérieur et à l'intérieur de la zone euro.» Elle estime alors qu'«outre les difficultés que traversent certains pays de l'UE, nous assistons à une crise généralisée de confiance.» Certains, dit-elle, «pourront accuser l'irrationalité des marchés, c'est un fait qu'il faut prendre en considération.» Elle fera rappel de l'adoption «d'un ensemble de mesures d'urgence» pour venir en aide aux Etats membres en difficulté dont la mise en place le 9 mai 2010 du Fonds européen de stabilité financière (FESF) doté d'une enveloppe de 440 millions d'euros.» Les propositions de la feuille de route de la commission européenne ont aussi été étudiées par le sommet des chefs d'Etats et gouvernements européens du 26 octobre dernier. «Cependant des mesures pour plus de gouvernance commune sont plus que jamais nécessaires», souligne-t-elle. Il est demandé «davantage d'intégration économique qui soit à la mesure de notre union monétaire.» Il est envisagé, rappelle Baeza, une réforme des institutions «pour mieux les adapter à la nouvelle conjoncture.» Elle souligne que «le Conseil européen d'aujourd'hui et demain sera déterminant, des décisions importantes sont prévues dans son agenda qui prévoit de renforcer la convergence économique, d'améliorer la discipline fiscale et d'approfondir avec plus d'Europe.»
La chef de la délégation européenne à Alger se dit optimiste «car l'UE est chaque fois ressortie renforcée et plus forte des différentes crises qu'elle a eu à traverser.» Elle affirme que «face aux crises, les Etats membres de l'UE répondent toujours avec plus d'Europe.» Elle tient à rappeler en substance que l'Europe «c'est 500 millions d'habitants, 27 pays membres (bientôt 28 avec l'adhésion de la Croatie) dont l'économie, le commerce, l'agriculture et plusieurs autres secteurs sont en partie communautarisées.» C'est aussi, ajoute-elle, «une monnaie unique, l'euro, qui, malgré les perturbations actuelles, est la 2e monnaie internationale d'échange et de réserve au monde. C'est la 1re puissance commerciale et la seconde économie au monde, c'est un quart des revenus mondiaux mais c'est aussi le plus grand donateur avec plus de la moitié de l'aide publique au développement et de l'aide humanitaire mondiale.» Elle fait part d'un récent sondage qui montre que malgré la crise, «les Européens se sont montrés majoritairement favorables au maintien de l'aide au développement pour les pays moins favorisés.» Pour elle, «la crise économique n'a donc pas affecté les valeurs de solidarité de nos citoyens.»
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Posté Le : 08/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com