Algérie

Crise en zone euro Benaïssa : «Nous n'avons vécu que ses premiers effets»



«Il y a tout d'abord la prise de conscience que cette crise est structurelle et mondiale, que nous n'avons vécu que ses premiers effets et nous en aurons encore plus pour les prochaines années, d'après les analystes et les experts», a confié, hier, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Celui-ci s'exprimait lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale.
C'est au niveau des importations particulièrement des céréales que la situation se gâte. Rien que pour les onze premiers mois de 2011, la facture des importations de blé a connu une hausse spectaculaire de 133% à  2,6 milliards de dollars, contre 1,13 milliard de dollars à  la même période en 2010, selon les chiffres rendus publics hier par le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes algériennes. Les quantités importées ont atteint 6,91 millions de tonnes durant les 11 premiers mois de 2011, contre 4,86 millions de tonnes à  la même période en 2010, soit une augmentation de 2,05 millions de tonnes, selon le CNIS. La hausse de la facture en 2011 est liée à  l'envolée des cours du blé sur le marché bousier. «En 2011, les prix ont flambé. Il fallait augmenter les quantités importées compte tenu de la conjoncture que nous vivons. Donc, d'un côté, on a augmenté l'offre, de l'autre, on a jugulé la flambée des prix au niveau international (…) Aujourd'hui, on est relativement à  l'aise», tente de rassurer néanmoins le ministre. Officieusement, la multiplication des importations en céréales vise à  prévenir toute pénurie sur le marché, susceptible d'allumer la mèche de la grogne sociale.
En raison d'une mauvaise récolte céréalière, la facture de blé importé a atteint, en 2008, 3,4 milliards de dollars, un record historique. Jusqu'à janvier dernier, l'Algérie était le septième importateur mondial de blé.


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