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Crise en Syrie / Liban Quand la guerre déborde


Crise en Syrie / Liban Quand la guerre déborde
Provocation - Deux roquettes ont visé, ce matin, la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite Hezbollah engagé dans les combats aux côtés des troupes de Damas, témoignant d'un débordement croissant du conflit syrien au Liban.
En Syrie, la ville stratégique de Qousseir, cible d'une offensive majeure du régime et du Hezbollah depuis une semaine, a été bombardée par l'aviation dans la matinée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Deux roquettes sont tombées sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, faisant quatre blessés, selon une source de sécurité, une première depuis la guerre avec Israël en 2006. Une des roquettes a touché le parc d'un vendeur de voitures, blessant quatre ouvriers syriens, selon cette source, tandis que l'autre a atteint un appartement sans faire de victime.
«Cet incident est probablement lié au conflit syrien», a affirmé la source de sécurité. «Les auteurs de cette attaque sont des terroristes et des vandales qui ne veulent pas la paix et la stabilité pour le Liban et les Libanais», a dénoncé le président libanais Michel Sleimane dans un communiqué. Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, s'est immédiatement rendu sur les lieux, où il a dénoncé «un acte de sabotage visant à créer la zizanie». «On ne peut pas à ce stade accuser qui que ce soit. Nous espérons que ce qui se passe en Syrie ne va pas déborder chez nous au Liban et qu'il y a des gens censés qui comprennent que le Liban ne peut pas le supporter», a-t-il dit L'attaque s'est produite au lendemain d'un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a promis à ses partisans la victoire en Syrie, où son mouvement est engagé en particulier dans la bataille de Qousseir. «La Syrie, c'est la protection arrière de la résistance, le support de la résistance. La résistance ne peut rester les bras croisés quand sa protection arrière est exposée et quand son support se brise», a expliqué M. Nasrallah. A Tripoli, la grande ville du nord du Liban, les combats entre partisans et opposants au président syrien Bachar al-Assad se sont poursuivis dans la nuit d'hier à aujourd'hui. En six jours, 30 personnes, dont trois soldats, ont trouvé la mort dans ces affrontements, selon une source de sécurité libanaise.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a «condamné très fermement», dimanche, les violences au Liban, appelant à «éviter que la guerre en Syrie devienne la guerre au Liban». Les Etats-Unis avaient eux aussi exprimé leur inquiétude de voir le Liban entraîné dans le conflit syrien. Le Liban est profondément divisé entre partisans du régime syrien, emmenés par le Hezbollah chiite, et le camp hostile à Damas, avec à sa tête le sunnite Saad Hariri, ex-Premier ministre.
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