Algérie

Crise en Libye



Crise en Libye
L'Algérie poursuit régulièrement sa quête pour le règlement des situations dans la région du Sahel en particulier au Mali et en Libye. Et c'est dans cet ordre d'idées que les travaux de la réunion tripartite ministérielle regroupant l'Algérie, l'Egypte et l'Italie ont débuté hier à Alger dans la perspective d'examiner la situation en Libye dans le cadre des concertations menées entre ces trois pays. Cette troisième réunion du genre intervient dans le cadre des efforts visant à parvenir à un consensus entre les parties libyennes. Cette rencontre qui se tient au siège du ministère des Affaires étrangères, regroupe le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères d'Egypte, Sameh Choukry, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d'Italie, Paolo Gentiloni. Les ministres auront à examiner notamment la situation en Libye et les moyens susceptibles de hâter et faire aboutir le processus de dialogue national inter libyen conduit par les Nations unies pour la mise en place d'un gouvernement de large union nationale dans le cadre de la solution politique à la crise que connaît le pays. Ainsi donc il est également attendu des trois ministres de procèder à "l'évaluation des implications de l'instabilité politique et sécuritaire dans ce pays sur son voisinage et dans la région en général". L'Italie avait abrité en avril dernier une réunion tripartite ministérielle à laquelle ont pris part outre M. Abdelkader Messahel, MM. Paolo Gentiloni et et Sameh Choukry sur la situation dans la région et la lutte contre le terrorisme. De son côté, l'Egypte a également abrité une réunion dans le même cadre. Il est important de relever, d'autre part, que l'Algérie et l'Egypte entretiennent des concertations dans le cadre du groupe des pays voisins de la Libye créé à Alger en 2014 à l'initiative de l'Algérie et regroupant également la Libye, la Tunisie, le Soudan, le Tchad et le Niger. Le groupe oeuvre à trouver une solution politique à la crise libyenne dans le cadre d'un dialogue inclusif. Deux commissions sont issues de ce groupe, la première présidée par l'Algérie est chargée des questions sécuritaires alors que la seconde présidée par l'Egypte est chargée par les questions politiques. Par aileurs, il est très important de rappeler que le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel , qui au début du mois d'octobre, avait affirmé àNew York la nécessité de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale en Libye doté de larges prérogatives pour assumer la transition dans ce pays. "La communauté internationale a ainsi démontré qu'elle est consciente qu'il ne saurait y avoir d'alternative à une solution négociée basée sur la signature de l'accord déjà finalisé et l'émergence d'un gouvernement de large union nationale doté de larges prérogatives pour assumer une transition et conduire la Libye sur la voie de la mise en place de ses institutions nationales", a déclaré M. Messahel dans son intervention à l'occasion d'une réunion de haut niveau sur la Libye. "C'est ainsi que la communauté internationale et tous les acteurs libyens sont interpellés par l'urgence que dicte l'arrivée à terme de la législature en cours", a-t-il souligné, faisant observer qu'une telle situation "ouvrirait la voie à un vide juridique et institutionnel risquant ainsi de plonger ce pays voisin dans l'incertitude et un avenir immédiat incontrôlable". "Notre rôle et devoir à tous, en ces moments difficiles, est d'accompagner cette mise en ordre de la +Maison Libye+ et de veiller à la préservation de la cohésion de son peuple et l'intégrité de son territoire", a affirmé M. Messahel, relevant que "faute d'un accord, il est évident que le grand perdant sera le peuple libyen et le grand gagnant le terrorisme et ses connections qui, comme tout le monde le sait, se nourrit et se développe dans des situations de chaos". D'ailleurs, M. Messahel a réaffirmé que "l'Algérie, en raison du voisinage, de l'histoire et des liens civilisationnels et culturels multidimensionnels qu'elle partage avec ce pays frère et voisin, continuera à conjuguer ses efforts avec ceux de la communauté internationale et du voisinage". Le ministre a rappelé que l'objectif de l'Algérie "c'est de voir la paix, la stabilité et la sécurité continuer à cimenter les aspirations de nos peuples, à vivre dans une région apaisée et tournée résolument vers l'édification d'un espace de fraternité et de coopération". Et la réunion tripartite qui s'est ouverte hier rentre dans le cadre de cet objectif.




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