Algérie

Crise économique mondiale : L'Algérie subit les « after-chocs »


De nombreux indices laissent présager la reprise de l'économie mondiale avant la fin de l'année en cours, mais, telle que la situation se présente, l'Algérie, qui n'est plus à l'abri de la crise financière actuelle, aura à subir des « after-chocs », (des chocs post-crise). Cette thèse a été débattue avant-hier lors d'une conférence sur « la crise financière mondiale et ses retombées sur les pays en développement », présentée conjointement par les professeurs Nacer Bouyahiaoui et Rachid Boudjemaâ dans le cadre des journées portes ouvertes sur l'INSIM, à la maison de la culture de Tizi Ouzou. Les stigmates du krash financier mondial, qui s'est enclenché à la mi-2007 avec l'éclatement de la crise des subprimes aux USA, se manifesteront pour l'Algérie sous forme de déséquilibres budgétaires, recul des recettes des exportations, essoufflement de l'élan des investissements directs étrangers (IDE) entre autres, estime le professeur Bouyahiaoui, tout en reconnaissant qu'il est impossible d'évaluer d'une façon exhaustive les conséquences de la crise actuelle sur l'économie nationale, faute de « systèmes de statistiques fiables ». Contrairement à l'Algérie, il présentera un tableau détaillé des pertes subies par l'économie mondiale à l'ombre de la récession induite par la crise financière actuelle. A cet égard, il citera le cas des Bourses internationales ayant chuté de 45% en 2008, les pertes bancaires à l'échelle mondiale qui s'élèvent à 4000 milliards de dollars, dont 3100 milliards aux USA seulement. Les pertes des richesses mondiales depuis l'éclatement de la crise actuelle s'évaluent à quelque 60 000 milliards de dollars, dont environ 11 000 milliards aux USA. Cependant, les fermetures successives d'entreprises dans le sillage de l'essoufflement de l'économie mondiale ont fait accroître le nombre de chômeurs de 179 millions en 2007 à près de 240 millions de chômeurs en 2009. Ceci au moment où, pendant l'année en cours, le commerce mondial enregistre un recul de 11% par rapport à l'année précédente. En outre, le professeur Rachid Boudjemaâ, lui, développera une thèse diamétralement opposée à celle qui mise sur la fin proche du capitalisme libéral. « C'est la crise de la mondialisation, certes, mais ce n'est pas du tout la fin du capitalisme », estime le professeur en insistant sur les fortes capacités de rebondissement des économies libérales. Sur sa lancée, il battra en brèche l'hypothèse des cercles misant sur le sursaut du géant asiatique, la Chine, qui serait en voie de détrôner la superpuissance étasunienne.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)