Algérie

Crise économique mondiale


Le Patronat parle d’«aubaine pour l’Algérie» «La crise économique est un signal fort pour restructurer notre économie en la rendant moins dépendante des hydrocarbures», a déclaré Réda Hamiani, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE).Dans une déclaration faite à l’agence France service, jeudi dernier, le Premier responsable du Forum proposera à l’orée de cette crise économique mondiale, qui représente -selon lui- une aubaine pour le développement d’une économie algérienne hors hydrocarbures, «la relance de l’agriculture et de l’élevage pour réduire la dépendance alimentaire du pays vis-à-vis de l’étranger». L’intervenant proposera sur sa lancée l’acquisition par l’Algérie d’entreprises étrangères touchées et affaiblies par la crise financière mondiale. «Il y a la possibilité de l’institution d’un fonds souverain, alimenté par une partie des recettes pétrolières, pour acquérir à l’étranger des entreprises fragilisées par la crise», explique en substance le numéro Un du Patronat algérien. «Les opportunités offertes par la crise financière ne risquent pas de se représenter durant ce siècle», dit-il en notant qu’«au moment où, en Occident, on parle de récession économique et de crise de liquidités, l’Algérie, qui maintient ses investissements publics, dispose de surliquidités dans ses banques». Sur cette question, Hamiani se veut précis: «Il faudrait cibler nos principaux fournisseurs, par exemple de produits alimentaires, pour en avoir le contrôle et les inciter à venir s’installer dans notre pays.» Mustapha Mekideche, consultant en stratégie économique, en l’occurrence intervenant dans le débat, dira de son côté que «l’institution d’un fonds souverain est important de même que le rachat d’actifs industriels à l’étranger, au plus bas actuellement, dans des branches industrielles telles la pétrochimie où l’Algérie investit massivement ces dernières années». Et de noter que «l’Algérie, qui privatise certaines de ses entreprises, peut aussi attirer des investisseurs japonais et français cherchant à acquérir des actifs à l’étranger». Issâad Rebrab, président du groupe privé Cevital, ne manquera pas quant à lui de dire qu’il «veut profiter de la crise pour acquérir des entreprises à l’étranger dont la valeur actuelle est inférieure à leur valeur intrinsèque, mais disposant de technologies et de marchés». «La prise de participations à l’étranger est l’un des moyens de diversifier notre économie et de sortir du carcan des hydrocarbures, de booster les exportations hors hydrocarbures et de permettre aux entreprises algériennes de se développer à l’international», dit-il. La disponibilité des devises n’est pourtant pas en cause: les réserves de change de l’Algérie avoisinent les 142 milliards de dollars, selon l’ancien ministre des Finances Abdellatif Benachenhou. Samira Illoul
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