Crise du livre

Les engagements du ministère remis en cause La crise du livre scolaire a, encore une fois, surgi cette année avec l’ouverture de la saison scolaire, traduisant ainsi l’inefficacité des efforts fournis par la tutelle qui ne semble pas avoir atteint les objectifs fixés par sa stratégie. En effet, il est constaté un grand déficit dans la disponibilité du livre scolaire pour ce qui est des trois cycles, notamment, la cinquième année primaire dont les élèves n’ont pas encore reçu leurs livres. Cependant, on croit savoir que quelques établissements ont déjà reçu une partie du quota qui leur était assigné. Le même constat est fait pour les classes des premières années primaire et moyenne dont les livres ne sont toujours pas disponibles au niveau des établissements scolaires. Devant cette situation, nombreux de nos ménages se sont vus dans l’obligation de s’orienter vers les points de vente ouverts au niveau de certaines librairies privées et qui affichent les mêmes prix proposés par les points de vente publics, conformément aux instructions de l’office des imprimés scolaires. A souligner que les livres de première année primaire seront distribués gratuitement aux élèves sur la base d’un imprimé légalisé au niveau de la commune. Autre fait constaté, c’est la quasi-indisponibilité des livres de la troisième année secondaire toutes filières confondues. «Une grande majorité de parents d’élèves ont acheté les livres, la veille de la rentrée scolaire, ce qui a fait épuiser la quantité disponible sur le marché», explique un gérant d’une librairie. Par ailleurs, une petite virée faite au marché noir des livres, installé au devant même de l’école El Fallah, nous constatons que les livres mis en vente sur place sont proposés aux acheteurs à des prix faramineux dépassant considérablement ceux exposés sur le marché formel. Par rapport à cette problématique, le secrétaire général du syndicat des travailleurs affirme que le problème de l’indisponibilité du livre scolaire revient chaque année, ce qui ne manque pas de se répercuter sur les résultats des élèves. Ce constat remet largement en cause les déclarations du ministre de l’éducation qui a rassuré plus d’une fois que le livre scolaire était disponible et en quantité suffisante aux quatre coins du pays. M. Bekkadar / S.A.