Les dirigeants des 17 pays de la zone euro se réunissent, ce jour à
Bruxelles, pour décider de la manière d'aider la Grèce et de sauver la
monnaie européenne de la faillite qui la guette. Le Sommet extraordinaire
consacré à la crise de la « zone euro » s'ouvre ce jeudi après-midi à Bruxelles.
Consacré à l'examen du cas grec, l'ordre du jour s'est élargi aux situations de
l'Italie, du Portugal et de l'Irlande. Les 17 chefs d'Etat et de gouvernement
des pays ayant l'euro pour monnaie commune n'ont plus de marge de manœuvre face
à l'urgence qui semble menacer l'ensemble de la zone euro et au-delà. Une
faillite du système grec entraînerait une réaction en chaîne dans la majorité
des pays européens, voire un effondrement irréversible de la monnaie européenne.
En tous cas, c'est ce que prévoient les experts financiers en cas d'échec de la
rencontre d'aujourd'hui. Rappelons qu'il s'agit pour les 17 pays de la zone
euro de libérer immédiatement, avant le 1er août, près de 110 milliards d'euros
d'aide à la Grèce
pour lui éviter un défaut de paiement. Aux dernières nouvelles, il semblerait
qu'un accord pour une aide (un prêt) de 90 milliards d'euros est déjà acquis.
En revanche, rien n'a encore
filtré sur les bailleurs de ces fonds à la Grèce. Si une partie des pays, dont la France, proposent, depuis
le début de la crise, une plus grande participation des Etats (trésors publics
et banques publiques) pour financer la dette grecque, d'autres pays, dont
l'Allemagne, souhaitent une plus grande implication du secteur privé. Entre ces
deux thèses, experts financiers et économistes sont à l'Å“uvre pour mettre en
place les aspects techniques de l'aide aux Grecs. Certains proposent le rachat
par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) des créances sur la Grèce à 60% de leur valeur
réelle. D'autres pensent porter à 30 ans l'échéancier du crédit consenti aux
Grecs, etc. Par ailleurs, les idées apparues lors des réunions des G 20 et G 8
reviennent dans le débat. Il s'agit de voir la possibilité de taxer les
transactions financières interbancaires ; de mettre en place un impôt sur le
revenu des banques, etc.
En fait, l'argent pour aider la Grèce et les autres pays
touchés par la crise ne manque pas ; c'est surtout la forme et la conception
des crédits qui posent problème. Quel choix politique et économique sied le
mieux au fonctionnement de l'UE, particulièrement dans la conjoncture de la
mondialisation qui a pris un coup d'accélérateur depuis la crise financière de 2007-
2008 ? Un fédéralisme qui attribue un plus grand rôle aux Institutions communes
européennes, ou un confédéralisme qui laisserait la liberté aux Etats membres
de décider de la gestion de leurs économies propres ? Simple coïncidence ou
fait du hasard, la « City » de Londres, première place financière européenne (hors
zone euro), a annoncé, hier, un bonus de 16 milliards d'euros à partager entre
ses traders.
Cependant, les pays de la zone
euro et l'UE d'une manière générale font face à un double défit : sauver les
économies des plus vulnérables d'entre eux tels la Grèce, le Portugal, l'Espagne,
l'Italie et l'Irlande, mais aussi garantir la valeur euro face à celle du
dollar sur les marchés internationaux. Car, les USA qui sont plongés dans une
sérieuse crise monétaire et économique, n'hésiteront pas à faire marcher la
planche à billets pour dévaluer encore plus le dollar. Ce qui favorisera leurs
exportations et baissera la valeur de leurs dettes souveraines. Les Américains
qui doivent se prononcer le 2 août prochain sur cette question ont les yeux
braqués sur le Sommet qui s'ouvre ce jour à Bruxelles.
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Posté Le : 21/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M'hammedi Bouzina Med: De Notre Bureau De Bruxelles
Source : www.lequotidien-oran.com