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Crise coréenne : Pyongyang dans l il du cyclone



Crise coréenne : Pyongyang dans l il du cyclone
Va-t-on vers l'irréparable ' Tous les indices le montrent. Au plus fort moment de la crise nucléaire régionale, la Corée du Nord est désignée du doigt dans l'affaire du pilonnage de la corvette Cheonan qui a explosé, le 26 mars, à  la frontière maritime et provoqué la mort de 46 marins. Le verdict de la commission d'enquête internationale, diligentée par les experts civils et militaires américains, britanniques, australiens et suédois, est sans appel. Si la composante de ladite commission exprime la partialité avérée des parties prenantes au conflit coréen, la fatuité des accusations ne laissent aucun doute sur les intentions et les objectifs recherchés. Tout au plus, en conférence de presse, les auteurs du rapport, présenté le 20 mai, s'appuient sur des « explications plausibles » pour situer la culpabilité nord-coréenne. Faute de preuves tangibles, la commission a énoncé en vérité absolue « les éléments » qui attestent du torpillage effectué par un sous-marin coréen. Le démenti de Pyongyang, plongé dans de nouvelles turbulences, se double d'une riposte musclée. Face au tissu d'«affabulations »,  la Corée du Nord menace d'une guerre totale. La commission de la défense nationale affirme que « notre armée et notre peuple réagiront promptement à  toute punition, à  toutes représailles et à  toutes sanctions violant les intérêts de l'Etat sous la forme de mesures fortes, y compris une guerre totale ». La crise coréenne prend une ampleur aux conséquences incalculables pour la stabilité régionale menacée par la poudrière thaïlandaise et le regain de tensions coréennes. Dans l'œil du cyclone, Pyongyang est proche de l'épreuve du conseil de sécurité saisi par Séoul. La stratégie d'isolement se poursuit pour amener à  la raison un pays réfractaire à  l'hégémonisme occidental et soutenu par son seul allié de la région, la Chine appelant « toutes les parties » à  la retenue. En attendant les résultats de la visite de la Secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, dans la région, les perspectives  restent sombres.  « Nous ne pouvons pas laisser cette attaque rester sans réponse et nous allons décider des meilleures options pour la suite », dit-elle à  Tokyo, première étape de sa tournée qui l'amènera lundi à  Pékin pour « des consultations fermes avec la Chine » avant de se rendre à  Séoul.


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