Algérie - Revue de Presse

Crise boursière Qu'en est-il de l'argent algérien placé aux Etats-Unis ?


C'est à demi-mot que les analystes financiers reconnaissant qu'en plaçant ses réserves de change dans les fonds de pension américains, l'Algérie n'a pas réussi à les faire fructifier comme il se doit. «C'est la seule solution qu'elle a, mais la meilleure manière est de l'investir dans des projets», dit le professeur Bahloul. Rares sont les financiers et économistes algériens qui reconnaissent ouvertement que le placement d'une partie des réserves de change nationales dans les fonds de pension américains est une mauvaise idée des décideurs. Ceux qui nous l'affirment, aujourd'hui, tiennent à l'expliquer - dans l'anonymat - parce que, disent-ils, il n'est pas très juste de dire que «le pays n'a rien perdu après les importantes baisses enregistrées par les bourses mondiales» et que «les Algériens (sont) à l'ombre du dollar » (Lire Le Quotidien d'Oran du mercredi 23 janvier 2008). Pour rappel, l'Algérie avait décidé, il y a quelques années, de placer son argent dans des établissements financiers mondiaux pour le faire fructifier. Elle a donc décidé de procéder au placement d'une partie de ses réserves de change dont le volume n'a pas arrêté de gonfler en raison de l'envolée vertigineuse du prix du baril de pétrole. La Banque d'Algérie affirme aujourd'hui, que ces réserves de change ont atteint 100 milliards de dollars, un matelas financier qui met à l'aise et à l'abri le pays en lui assurant une longue période de sécurité «économique». Des banquiers affirment même que le niveau des réserves en question est bien plus important que celui annoncé officiellement. L'essentiel est de reconnaître que l'Algérie est loin des années 90, où des responsables ont été envoyés dans certains Etats occidentaux pour quémander des aides financières sous forme de crédits d'à peine une quinzaine de millions de dollars, mais ils retournaient les mains vides pour cause de non solvabilité du pays. L'Algérie passait alors à la table de ce qu'on avait appelé à l'époque le reprofilage, pour être, en réalité, un rééchelonnement de ses lourdes dettes sous les conditions et les pressions du FMI. S'en suivait de suite le plan d'ajustement structurel dont les effets et les conséquences négatifs sont visibles à ce jour sur les sphères économiques sociales. Des financiers affirment que l'Algérie a procédé à ce jour, à des dépôts aux Etats-Unis de près de 44 milliards de dollars des 100 milliards de dollars des réserves de change. «On n'est plus dans le scénario de 1929»
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