Algérie

Crise boursière mondiale



Les indices remontent Période noire que celle que traversent les grandes places boursières mondiales. La crise du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis, dite du « subprime », qui s?est manifestée pour la première fois en mars dernier, s?exacerbe depuis un mois. Les indices boursiers décrochent avec une forte accélération depuis mercredi dernier. Jeudi dernier, la baisse s?est aggravée et les banques centrales tentent de colmater les fissures avant que l?effondrement ne soit total. Durant la seule journée de mercredi, la réserve fédérale américaine (FED) a injecté sept milliards de dollars US (USD). Le vendredi d?avant, elle avait déjà ramené 38 milliards USD s?ajoutant aux 24 de la veille. Hier, la FED a libéré six autres milliards s?additionnant aux 17 de la veille. Habituellement, signalent les analystes financiers, les interventions de la FED « quasi-quotidiennes » oscillent entre 5 et 10 milliards USD par jour. La Banque du Japon est également venue au secours de la Bourse de Tokyo en libérant jeudi 400 milliards de yens (2,5 milliards d?euros). Pourtant rien n?y fit. Clôturant la journée du mercredi dernier sur des baisses, les bourses ont ouvert le lendemain sur de brutales chutes avant de terminer la même journée avec des baisses records. Paris a enregistré son plus fort repli depuis le début de l?année. Pour la troisième séance consécutive, le CAC 40 fléchit en cédant 3,26% de sa valeur (5265,47 points). La Bourse de Londres n?est pas en meilleure santé. Elle enregistre sa plus mauvaise performance depuis le 26 septembre dernier en reculant de 4,10% par rapport à la clôture de mercredi. Idem à Francfort où la chute est de 2,36%. « la confiance du marché recule » A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l?indice Nikkei a terminé en forte baisse de 1,99% à 16 148,49 points, son plus bas niveau depuis fin novembre dernier. La Bourse australienne a clôturé en baisse de 1,56%. Tout en affirmant que la crise actuelle « pénaliserait » la croissance américaine, le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a jugé « l?économie et les marchés assez forts pour absorber les pertes ». Pour ce haut fonctionnaire américain, « la crise actuelle se déroule sur fond de croissance mondiale très saine avec des fondamentaux solides ». D?autres observateurs et intervenants considèrent la situation autrement. « Il y a presque un vent de panique, le mot commence à circuler sur les marchés », a confié à l?AFP un vendeur d?actions à Paris ayant requis l?anonymat. De son côté, Kazuhiko Shibat, de la Dresdner Bank, estime que « la confiance du marché recule et les acteurs sont incapables de se calmer » d?autant que « l?étendue du problème reste difficile à évaluer et que l?aversion au risque devrait continuer ». Renversement de situation Plombées ainsi par les baisses successives, les bourses restaient suspendues à une réaction des Etats-Unis. Elle viendra de la FED qui, après plusieurs injections monétaires, a décidé hier de baisser son taux d?escompte d?un demi-point à 5,75%. Instantanément, les bourses ont positivement réagi. En effet, une telle décision écarte le spectre d?une panne de crédit. Wall Street a ainsi ouvert en hausse de plus de 2%, l?indice londonien Footsie-100 se revalorisait de 3,4%. Elle terminera la journée dans le vert avec +3,50% (6064,20 points) par rapport à jeudi. Alors que le CAC 40 évoluait de 1,86% à 5363,63 points. La décision de la réserve fédérale américaine a été analysée par les opérateurs comme un geste d?assurance visant à redonner confiance aux investisseurs. « C?est un geste qui suggère que la Fed reste disposée à injecter des liquidités dans les marchés financiers », a souligné, à l?AFP, Paul Bednarczyck, analyste au cabinet 4CAST. « Du coup, continue-t-il, l?euro remonte face au dollar, le dollar remonte face au yen, c?est-à-dire qu?on assiste à un renversement de la tendance qui prévalait ces derniers jours. » L?euro s?échangeait à 1,3494 dollar, contre 1,3425 dollar la veille au soir. Un euro s?échangeait contre 153,87 yens, et le billet vert contre 114,06 yens. Ceci étant, cette analyste reste méfiant. « Je ne sais pas si ça va durer, mais c?est en tout cas un premier pas, et un premier pas intelligent de la part de la Fed », soutient-il. Outre le marché des changes, le pétrole a repris des couleurs. Les cours ont progressé légèrement vendredi soutenus par le sursaut des bourses mondiales et la persistance de menaces liées à la tempête tropicale Dean. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre gagnait 54 cents à 70,31 dollars. A New York, le light sweet crude pour livraison en septembre prenait 58 cents à 71,58 dollars. Il est utile de rappeler que la psychose née de la crise du « subprime » s?est répercutée sur les cours du brut reculant durant toute la semaine écoulée. Ceci étant, les cours demeurent soutenus par une forte demande que l?OPEP vient de revoir à la hausse, et des craintes à l?approche de la saison des ouragans.


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