Depuis hier vendredi, l'ensemble des protagonistes intervenant directement dans la crise du Nord-Mali, à savoir les différents groupes armés qui contrèlent cette région, sont rentrés en conclave à Alger. Cette rencontre d'Alger, qui devra durer une semaine, est organisée à l'initiative de l'Algérie en accord avec les autorités maliennes.Kamel Amarni-Alger (Le Soir)Selon l'APS, citant «une source digne de foi», les «principaux dirigeants de tous les mouvements participeront à cette rencontre (”?) Une participation qui traduit une volonté de poursuivre la dynamique d'apaisement engagée à la faveur du cessez-le-feu intervenu dans la région, mais aussi d'accélérer les préparatifs au dialogue intermalien inclusif». En fait, le président en excercice de l'Union africaine, le président mauritanien Abdelaziz, avait effectivement réussi à convaincre les uns et les autres d'accepter un cessez-le-feu, le 23 mai dernier et ce, à la suite de la débâcle de l'armée régulière à Kidal, qu'elle essayait de reprendre aux rebelles. Fin mai dernier aussi, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait annoncé «une rencontre sur le Mali» pour courant ce mois de juin, à Alger. Il faut dire que, depuis toujours, et bien avant l'intervention française et l'opération «Serval», l'Algérie a toujours été le seul pays à pouvoir engager ce genre de médiation avec toutes les parties au conflit, au Mali. Un conflit d'une complexité extrême pourtant. Ce n'est pas par hasard que le communiqué final du sommet du G8 de Bruxelles a salué le rèle et les efforts de l'Algérie en vue de trouver une solution à cette crise malienne qui menace de déborder sur toute la région du Sahel. Une crise qui a pris des proportions dangereuses après le coup d'Etat de mars 2012, créant une situation de non-Etat, ce qui permettra aux islamistes de prendre le contrèle de tout le Nord-Mali. Aidés en cela, il est vrai, par l'écroulement de ce qui était la Libye de Kadhafi, mais aussi par le travail néfaste des services marocains qui agissent sous couvert du groupe terroriste, le Mujao et ce, dans l'objectif de créer une zone de turbulences aux frontières sud de l'Algérie. D'où l'importance de cette rencontre d'Alger. Y sont conviés en effet le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), les deux mouvements arabophones de l'Azawad (les MMA), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), ainsi que la Coordination des mouvements et forces patriotiques pour la résistance (CM. FPR). Un accord entre tous ces mouvements aura pour première conséquence d'isoler les «intrus» comme le Mujao et facilitera grandement la tenue d'une rencontre de dialogue intermalien qui stabilisera définitivement ce pays qui, pas plus tard que mercredi dernier, a fait avorter une énième tentative de coup d'Etat.
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Posté Le : 07/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.lesoirdalgerie.com