Algérie

Crise au nord du Mali



Vers une médiation d’Alger ? Tout en respectant la pleine souveraineté malienne sur son territoire, l’Algérie se dit prête pour toute initiative qui ramènerait la sérénité dans ce pays et, par-là même, la stabilité régionale en dépit du souhait de certains dirigeants pyromanes.  Depuis l’attaque des camps militaires de Kidal et de Ménaka, le 23 mai dernier, les éléments armés, qui se sont retranchés dans les collines de l’Adrar après avoir assassiné six personnes (militaires et civiles) et en avoir blessé quatre autres, n’ont cessé de réclamer un médiateur pour engager des négociations avec le gouvernement. La Libye a été citée dans un premier temps avant d’être écartée. Puis, il a été question de l’ancien ministre, Mohamed Ag Erlaf qui aurait rencontré les bandits armés, selon le site www.kidal.infos dont le principal animateur est l’ex-coordinateur des Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad, Zéïdane Ag Sidalamine. Enfin, une médiation algérienne a été évoquée et qui a eu un début de confirmation avec la réunion ayant groupé, hier, autour du président de la République Amadou Toumani Touré, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le général Kafougouna Koné et l’ambassadeur de l’Algérie au Mali. Ceci étant, il ne faut pas omettre de souligner que le gouvernement ne semble pas pressé de s’engager dans une quelconque négociation, sans doute préoccupé par donner l’apparence de maîtriser la situation, ce que la partie algérienne est bien placée pour le comprendre. Mais la tâche, pour importante qu’elle soit, ne semble pas désespérée. Présentement, la troisième rébellion au Mali, déclenchée le 23 mai, n’a pas accueilli l’adhésion des populations du Nord. Les condamnations fusent de partout. L’allié stratégique qu’est Kadhafi s’est dérobé alors que tous les observateurs s’accordent à dire que Hassane Fagaga, un des principaux chefs de la rébellion, l’officier déserteur de la Garde nationale, a été encouragé par la Libye. Les regards se sont vite tournés vers Kadhafi pour la simple et bonne raison que les péripéties de son voyage à Tombouctou ont suscité des inquiétudes avec la rencontre secrète qu’il a organisée avec les populations blanches du Mali, notamment celles de Kidal. Curieusement, Kadhafi lâche ses frères Touaregs et déclare qu’ils «font honte à leur race». Actuellement, il semble que c’est l’Algérie qui est constamment citée comme possible médiateur. En tout cas, il nous est parvenu que le président de la République Amadou Toumani Touré a rencontré, dans la matinée du lundi, l’ambassadeur du Mali en Algérie et le ministre en charge de l’Administration territoriale pour discuter d’une éventuelle médiation algérienne.


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