Plus de 320.000 personnes ont fui leurs domiciles depuis mi-janvier au Mali, et cherché refuge ailleurs dans le pays ou à l'étranger, a indiqué mardi une porte-parole des Nations unies à Genève.
Près de «320.000 personnes (...) ont été déplacées par le conflit au Mali », a déclaré Corinne Momal-Van, lors d'un point presse.
«Sur ces 320.000 » personnes, «il y a 187.000 réfugiés dans les pays voisins », a-t-elle ajouté.
Le 23 avril, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) avait comptabilisé près 270.000 réfugiés et déplacés.
Pour sa part, un porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards, a indiqué que les réfugiés vont surtout en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger.
« Nous avons actuellement 62.871 personnes en Mauritanie, 56.664 au Burkina Faso et 39.388 au Niger », a-t-il précisé.
Les premiers déplacements ont été provoqués par des attaques lancées le 17 janvier par des rebelles touareg et d'autres groupes contre l'armée dans plusieurs localités dans le nord du Mali.
Ces mouvements armés, dont des islamistes, ont profité d'un coup d'Etat militaire, le 22 mars, pour mener une offensive foudroyante et prendre en trois jours le contrôle des trois régions administratives composant le Nord: Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le Mali en deux.
Deux semaines après avoir renversé l'ex-président Amadou Toumani Touré, la junte avait signé le 6 avril avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) un accord par lequel elle acceptait de rendre le pouvoir aux civils par la mise en place d'organes de transition, dirigés par un président intérimaire, Dioncounda Traoré, un Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et un gouvernement «d'union nationale ».
Dans la réalité, les hommes de l'ex-junte se sont comportés comme s'ils étaient toujours les véritables maîtres de Bamako, procédant à de nombreuses arrestations dans les milieux politiques et militaires proches de l'ancien président.
Des tirs nourris ont été échangés lundi soir dans le capitale malienne entre d'ex-putschistes et la garde présidentielle loyale au chef de l'Etat déchu, et des coups de feu ont été entendus au camp militaire de Kati, QG des ex-putschistes près de Bamako.
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Posté Le : 30/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com