Crise à l'entreprise Icotal

L'entreprise publique d'industrie cotonnière algérienne (Icotal), fleuron de l'industrie de textile de haute qualité avoisinant quelque quatre tonnes/jour, a vécu en ce mois de décembre un moment de perturbation générant un conflit collectif lié à la représentabilité des travailleurs.Un conseil syndical soutenu en partie mais contesté par une majorité est passé à l'action exigeant un renouvellement de toute l'instance syndicale après la mise en retraite de trois de ses membres. Pour exiger ce départ, 170 travailleurs entament une grève qui durera dix jours, saisissant par la même, l'union de wilaya UGTA. Une assemblée générale est alors tenue mais la section syndicale n'a pas été relevée séance tenante. Les grévistes se retirent de la réunion et font pression de plus belle jusqu'à l'obtention du gel de la section syndicale. Si la situation avantage les grévistes qui ont levé leur piquet, il n'en est pas de même dans le camp adverse soutenant les membres en place, voire même tout le conseil qui a contesté cette sanction pour le moins sévère, jugent-ils. Les unions locale et de wilaya pour prévenir d'un conflit et éviter son installation dans la durée ont avalisé le gel et s'apprêtent à organiser dès le mois prochain une nouvelle élection de tout le bureau syndical. Une solution par l'urne qui lève pour l'heure la crise et redonne aux ateliers tout le rythme de production qui leur était connu, attendant la prochaine sanction d'un vote que nul ne contestera.