Algérie

Crise à l'APC d'Akbou : Le sursaut d'orgueil de la société civile


Crise à l'APC d'Akbou : Le sursaut d'orgueil de la société civile
Depuis pratiquement son installation, l'APC d'Akbou n'a pas cessé de vivre des situations conflictuelles inhérentes aux tiraillements de sa composante hétérogène. Aussi, c'est dans ce contexte caractérisé par la déprime et la démobilisation, que la société civile s'est mise de la partie en vue d'adopter une stratégie de sortie de crise. « Vu le blocage de l'APC généré par le bras de fer entre d'une part les sept élus de l'opposition et d'autre part le P/APC et son exécutif, nous avons décidé de faire appel aux ressorts de la société afin de créer le collectif des associations de la commune pour réfléchir sur la meilleure manière de remédier à cette impasse préjudiciable à la population. Après la réunion préliminaire du 13 juillet qui fût une réussite pour un coup d'essai, nous nous rencontrons de nouveau aujourd'hui pour élargir notre mouvement au plus grand nombre d'associations. La réunion a drainé environ 200 représentants du mouvement associatif et des citoyens » nous dit Imokrane Amar président de l'association des enfants de chouhada et ayant droits d'Akbou, initiatrice du mouvement. D'emblée, le représentant de l'ONM s'est félicité de cette louable initiative. Intervenant à sa suite, Mouloud Salhi, président de l'association Etoile culturelle, a souhaité que cet espace de concertation et de dialogue contribue au dénouement de la crise qui a des répercussions négatives sur la population.« L'inertie, l'incohérence, l'abîme séparant les élus de la population, l'absence de visibilité et de stratégie sont, entre autres, les facteurs du non développement d'Akbou. Nous pensons que ce forum est susceptible d'ébaucher des solutions au marasme ambiant » ajoute l'orateur. A noter que les sept élus de l'opposition (2 FLN, 2 ex RND, 2 FFS et 1 RCD) ont assisté à cette réunion, ce qui n'est pas le cas des membres de l'exécutif, pourtant invités au même titre que les premiers cités. Les élus présents ont saisi l'opportunité qui leur est offerte pour expliquer aux citoyens leur position.Budget conséquentIls ont laissé entendre à l'auditoire qu'ils contestent le mode de gestion du P/APC et de son staff. Plus précis, l'élu du FFS s'est permis d'avancer quelques chiffres édifiants quant à l'embellie financière « mal gérée ». Ainsi, il a relevé que l'APC dispose d'un budget primitif de 910 millions de dinars et qu'elle a un excédent budgétaire de 700 millions de dinars, soit un budget annuel oscillant entre 1500 et 1600 millions de dinars. L'orateur a déploré l'agonie du stade municipal en dépit du fait que l'assemblée lui a dégagé une enveloppe financière conséquente qui demeure toutefois prisonnière des tiroirs. « L'APC a un reste à réaliser de 300 milliards de centimes pour l'année 2009. Est-il possible que ce montant faramineux soit consommé avant la fin de l'année en cours ' » s'est-il exclamé. Il a ajouté que la mairie, qui du reste fonctionne sans le SG et sans les cadres, ne fait rien pour arracher des projets sectoriels d'envergure dignes d'une ville de 60 000 habitants.Lors du débat qui s'en est suivi, les intervenants regrettent que la commune d'Akbou soit la proie du marasme économique et social. Ils ont convenu qu'elle est malade de ses élus et de l'Administration. De même les participants ont soulevé les problèmes ayant trait au bradage et à la dilapidation du foncier, à l'incompétence, à l'absence de l'Etat, à la dernière opération RGPH qualifiée d'approximative, au manque de réflexion et à la gestion au jour le jour des affaires de la collectivité. Il convient de souligner qu'après une large concertation, les acteurs du mouvement associatif ont décidé d'engager un processus qui aboutira avant la fin du mois courant, soit à la réconciliation avec des conditions, soit à la dissolution dans le pire des cas tout en affirmant qu'ils ne toléreront plus le statu quo. Les membres de la société civile n'excluent aucune option y compris celle d'investir la rue. Ils précisent néanmoins que la violence n'aura pas droit de cité.
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