Criminalité : des statistiques alarmantes

En 2011, 250 cas d'enlèvement dont 196 concernent des filles. 132 mineurs ont subi des viols. Rien que durant les quatre premiers mois de l'année 2012, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré 84 mineurs enlevés.
Le phénomène des enlèvements connaît aussi une augmentation préoccupante. Les statistiques de la Gendarmerie nationale montrent une hausse annuelle significative. Ainsi, en 2010, les gendarmes ont enregistré 179 cas de mineurs enlevés, dont 143 filles. En 2011, ce chiffre est passé à 253 victimes, parmi lesquelles 196 filles, alors que rien que durant les quatre premiers mois de l'année en cours, les services de la Gendarmerie ont enregistré 84 cas dont 62 filles.
Selon les chiffres de la Gendarmerie nationale, le nombre de mineurs mis en cause dans la criminalité a connu une progression significative, passant de 2289 en 2010 à 2738 en 2011 et 747 en quatre mois seulement de 2012. Ce qui montre que cette année pourrait connaître aussi une hausse assez importante.
Les vols occupent la première place avec 256 cas, parmi lesquels 6 sont des filles. Ils étaient 635 mineurs impliqués en 2010 et 30 en 2011. Les coups et blessures volontaires viennent en deuxième position ; ils sont passés de 479 cas en 2010 à 696 en 2010 pour atteindre 201 en l'espace de 4 mois (2012). En 2010, les gendarmes ont appréhendé 46 mineurs pour leur implication dans des trafics d'armes et de munitions, alors qu'en 2011, ils étaient 39 et 46 en 2010. Les mineurs, auteurs de viols, étaient au nombre de 13 en 2010, 18 en 2011 et 5 durant les quatre premiers mois de l'année en cours. Dans les homicides volontaires, la gendarmerie fait état de 18 mineurs en 2010, 21 en 2011 et 10 en 2012, alors que ceux mis en cause dans les homicides involontaires étaient 11 en 2010, 18 en 2011 et 2 en 2012.
Le trafic de drogue est également très présent dans les statistiques de la Gendarmerie nationale.
DES VIOLS DE PLUS EN PLUS REPANDUS
Ainsi, 100 mineurs ont été impliqués en 2010, 39 en 2011 et 16 en 2012. Pour ce qui est de l'association de malfaiteurs, ils étaient 207 mineurs à avoir été cités en 2010, 102 en 2011 et 37 en 2012. En 2010, la gendarmerie a mis en cause 34 mineurs pour violation de domicile, alors qu'en 2011 et 2012, leur nombre était respectivement de 33 et 6.
Pour ce qui est des mineurs victimes, les statistiques sont révélatrices de la violence qui s'exerce sur les enfants. Ainsi, leur nombre est passé de 1753 (dont 659 filles) en 2010 à 2440 (dont 874 filles) en 2011 pour atteindre 732 (dont 290 filles) durant les 4 premiers mois de l'année en cours. Les violences les plus répandues sont les coups et blessures volontaires avec 433 victimes (dont 157 filles) en 2010, 699 (dont 109 filles) en 2011 et 236 (dont 50 filles) uniquement pour les 4 premiers mois de 2012. Les mineurs ont été nombreux à faire l'objet d'enlèvement. Contrairement aux coups et blessures volontaires qui touchent beaucoup plus les garçons, les enlèvements concernent en majorité les filles. Ainsi, en 2010, 179 mineurs ont été enlevés, parmi lesquels 143 filles.
Ce nombre est passé à 253 dont 196 filles en 2011 pour atteindre 84, dont 80 filles, durant les quatre premiers mois de 2012. Tout autant que les coups et blessures volontaires, les homicides volontaires et involontaires ont progressé de manière importante. Ils étaient 26 mineurs (dont 8 filles) à avoir été assassinés en 2010, en 2011 32 autres et durant les 4 premiers mois de l'année en cours 10 mineurs. Les homicides involontaires sont de loin plus nombreux avec 336 cas (dont 85 filles) en 2010, 351 (dont 103 filles) en 2011 et 91 (dont 28 filles) de début janvier à fin avril 2012. Les garçons viennent en première position des mineurs victimes d'attentats à la pudeur, c'est-à-dire les violences sexuelles. Les gendarmes ont enregistré 457 victimes, dont 300 garçons, en 2010, 632 (dont 449 garçons) en 2011 et 167 (dont 104 garçons) en quatre mois de l'année en cours.
En outre, 7 mineurs ont été victimes d'inceste, dont 6filles, en 2010, 7 autres en 2011 et 1 cas en 2012. Les enfants ont également été sommés au racolage sur la voie publique. Ainsi,10 mineurs, dont 9 filles, ont été victimes en 2010, 38 dont 37 filles, en 2011, et 12 dont 10 filles en 2012. Les viols ont connu une progression importante ces deux dernières années. Selon les gendarmes, 107 mineures, toutes des filles, ont été victimes de viols en 2010, 132 autres en 2011, et 39 en 2012. Les mis en cause viennent de toutes les villes du pays, mais quelques-unes sont en tête de peloton. Ainsi, en 2010, Sétif était en première position, suivie d'Alger et d'Oran, alors qu'en 2011, c'est Alger qui étaiten tête, suivie de Mila et Oran. En 2012, Adrar occupe la première place, derrière elle, Alger et Oran. Pour ce qui est des victimes, en 2010, c'est Sétif qui est arrivée en premier suivie d'Oran et Ouargla.