Algérie

Crimes sionistes: La CPI appelée à accélérer ses enquêtes



Samedi, 225e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a atteint 35.386 martyrs et 79.366 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée.

L'armée d'occupation a commis, durant les précédentes 24 heures, 9 massacres, faisant 83 martyrs 105 blessés, dans plusieurs régions de Ghaza, a ajouté la même source.

Hier, des «sources sources diplomatiques» ont indiqué à Al Jazeera que «l'Algérie et la Slovénie ont appelé à une réunion publique du Conseil de sécurité de l'ONU, lundi, pour discuter de la situation à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza».

Par ailleurs, selon CNN, le Premier ministre slovène Robert Golub a annoncé, hier, que son pays «reconnaîtra l'État palestinien le mois prochain», affirmant que «la «situation à Ghaza est catastrophique où toutes les lois relatives aux droits de l'homme sont violées», regrettant également les «positions divisées» de l'Europe qui «ne contribuent pas à l'instauration de la paix».

Samedi, l'armée sioniste a continué ses bombardements hier sur Jabaliya (au nord), ainsi que Khan Younes et Rafah au Sud de Ghaza. Jabaliya a subi toute la nuit de vendredi à samedi des tirs d'artillerie et des bombardements aériens. Ces attaques se sont poursuivies toute la journée depuis l'aube.

Le correspondant d'Al Jazeera a confirmé le martyrs de 15 Palestiniens et 30 autres qui ont été blessés lors de bombardements aériens israéliens, y compris à partir de drones, contre des citoyens qui tentaient de regagner leurs foyers dans le camp de Jabaliya. La même source a précisé que les équipes de la Protection civile n'ont pas pu atteindre tous les corps de dizaines de martyrs et de blessés dans les rues du camp, notant la poursuite des bombardements contre les maisons à Jabaliya al-Balad, alors que l'opération militaire terrestre se poursuit dans la région pour 7e journée consécutive sur fond de violents combats menés par la résistance palestinienne aux troupes sionistes. Le journaliste a également confirmé l'arrivée de 13 blessés à l'hôpital Al Awda de Tal Al Zaatar. Les bombardements de l'artillerie sioniste ont continué après ces attaques.

Un autre massacre a été commis hier à Jabaliya dans le bombardement de l'occupation israélienne d'un quartier résidentiel près de l'hôpital Kamal Adwan faisant 22 martyrs, a affirmé le correspondant d'Al Jazeera.

Le journaliste a aussi fait état d'une attaque israélienne sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la rue Al-Eshreen précisément, faisant au moins 5 martyrs et des blessés.

A Khan Younes, l'armée sioniste a visé des zones de déplacement de ceux qui ont fui les bombardements de Rafah. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le ciblage par l'aviation sioniste de plusieurs maisons dans les quartiers de Ma'an et de Abasan Al Kabira, ainsi que la région d'Al-Farahin et la ville de Khuza'a. Ces attaques ont fait plusieurs martyrs et blessés.

Il convient de noter que la région d'Abasan Al-Kabira est l'une des zones vers lesquelles les habitants et les personnes déplacées de Rafah s'étaient dirigés après le retrait de l'armée d'occupation de Khan Younes.

A Rafah de violents bombardements ont été menés par l'armée israélienne dans plusieurs quartiers, notamment sur une maison dans le camp de réfugiés de Berbera, dans le centre de la ville, faisant au moins deux martyrs et plusieurs blessés. Des bombardements d'artillerie ont également été signalés à l'est et dans le centre de la ville de Rafah.

Au moins 15 soldats sionistes tués à Rafah

Les attaques de la résistance palestinienne contre les soldats sionistes ont été également multiples, notamment à Jabaliya, mais aussi à Rafah, visant particulièrement les troupes israéliennes qui tentaient d'élargir leurs incursions.

A Jabaliya, les Brigades Al-Qods ont rapporté avoir fait sauter un char israélien Merkava avec un engin explosif de type «foudre», à l'est du camp de réfugiés de Jabaliya. De leur côté, les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir tiré un missile sol-air de type «Sam-7» sur un hélicoptère Apache israélien au nord du camp.

A Rafah, le correspondant d'Al Jazeera a déclaré que des affrontements ont eu lieu sous d'intenses bombardements d'artillerie et de tirs d'hélicoptères israéliens. Les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir ciblé un char israélien Merkava 4 avec un obus Al-Yassin 105 dans le quartier d'Al-Tanour, à l'est de Rafah.

Dans le même quartier, Al-Qassam a annoncé que ses combattants ont pris d'assaut une maison dans laquelle un grand nombre de soldats étaient barricadés. L'attaque «à bout portant avec des mitrailleuses, des grenades, et des mines anti-personnel» a permis, selon la même source, de tuer 15 soldats israéliens.

Al-Qassam a annoncé également le bombardement de forces d'occupation à l'intérieur du point de passage terrestre de Rafah avec des obus de mortier.

Les Brigades Al-Qods, la branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, ont déclaré que leurs combattants sont engagés dans de violents affrontements avec les soldats et les véhicules de l'occupation israélienne pénétrant à l'est de Rafah.

Les Brigades Al-Qods ont également lancé une salve de missiles sur Asqalan aux frontières nord-ouest avec l'enclave de Ghaza.

La CPI devrait «établir un bureau en Palestine pour accélérer ses enquêtes»

«La Cour pénale internationale (CPI) devrait ouvrir un bureau national en Palestine pour accélérer ses enquêtes sur les crimes commis par Israël dans le territoire palestinien occupé. La CPI doit inclure les crimes qu'Israël commet dans la bande de Ghaza depuis octobre dernier», a déclaré l'organisation Euro-Med Human Rights Monitor.

Euro-Med Monitor estime qu'une telle démarche est nécessaire pour que la CPI puisse «examiner les faits relatifs à la situation dans le territoire palestinien occupé dans son intégralité (…), y compris la bande de Ghaza», et être en mesure de «consulter et d'échanger toutes les preuves rapidement et efficacement de manière à garantir leur préservation sûre et sécurisée», lit-on dans le communiqué de l'organisation rendu public le 16 mai dernier. L'organisation appelle également la CPI à «rencontrer les victimes et leurs familles face à face, appeler des témoins si nécessaire et soutenir des formes de coordination et de coopération avec les autorités nationales et les institutions locales compétentes».

«Ces actions contribueront à traduire les auteurs en justice en les tenant pour responsables et en indemnisant équitablement les victimes», ajoute Euro-Med Monitor qui rappelle que la CPI «dispose de bureaux nationaux dans de nombreux pays où des enquêtes sont en cours», citant à titre d'exemple Kiev (Ukraine), Ouganda, Kenya, Mali, Géorgie, Côte d'Ivoire, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo, et cherche à en ouvrir un en Libye.

L'organisation Euro-Med Monitor reproche à la CPI de traiter la situation en Palestine «avec des retards et des tergiversations répétés et injustifiés». «L'invasion russe de l'Ukraine a incité la CPI à ouvrir une enquête en moins d'un mois, alors qu'il a fallu plus de six ans pour que la CPI annonce enfin l'ouverture d'une enquête sur la situation en Palestine, le 3 mars 2021».

Cependant, le dossier sur la Palestine «n'a connu aucun développement significatif depuis lors», «malgré plus de trois ans écoulés depuis l'annonce officielle de l'enquête sur la situation, et près de huit mois de génocide israélien contre les Palestiniens de la bande de Ghaza (...) au vu et au su de la Cour, de son procureur et du monde entier», ajoute encore l'organisation.

Euro-Med Human Rights Monitor considère que l'ouverture d'un bureau national en Palestine «le plus rapidement possible», permettra de «mettre fin à l'impunité dont Israël a longtemps bénéficié en le soumettant au même système de droit international que les autres pays et en établissant un état de pression et d'influence dissuasive pour l'empêcher de commettre de nouveaux crimes contre les Palestiniens».




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