Algérie

Crimes israéliens



Voilà donc un responsable israélien qui sait de quoi il parle. Et pour cause, il était lui-même tueur avant d'être le donneur d'ordres. Enfin, l'un d'entre eux, avec ce qu'on appelle communément la chaîne de commandement. Il s'agit de la politique israélienne d'assassinat de dirigeants palestiniens. C'est d'abord un choix politique décidé au plus haut niveau de la hiérarchie politique israélienne et, dans ce cas, il s'agit du Premier ministre. C'est lui qui établit la liste des personnes à tuer. Le Mossad, le service secret israélien, est chargé de l'exécution. Il envoie ses tueurs, leur procurant tous les moyens, y compris le bombardement aérien comme ce fut le cas lors de l'assassinat de Ahmed Yassine, le fondateur du mouvement palestinien Hamas. Sans craindre aussi de faire d'autres victimes comme lors de l'assassinat d'un autre dirigeant de ce mouvement, dans cette même bande de Ghaza, faisant des dizaines de tués.Cette version des faits, déjà connue, amenant de nombreux spécialistes à parler de terrorisme d'Etat, est confirmée, encore une fois, dirait-on, par le ministre de l'Industrie Binyamin Ben Eliezer, qui est passé par celui de la Défense. « Tout dépend du Premier ministre. Il n'est pas obligé de rendre compte au gouvernement lorsque le chef du Mossad obtient l'autorisation d'agir. Le chef du gouvernement peut, s'il le veut, informer le ministre de la Défense, mais ce n'est pas une obligation », a affirmé M. Ben Eliezer, reconnaissant de manière implicite son implication dans de précédents assassinats.Là n'est pas la question pour une opinion internationale qui croit découvrir les actions du Mossad, alors qu'il a toujours agi ainsi, sans respect pour les plus proches alliés d'Israël. De nombreux assassinats de dirigeants palestiniens ou de militants pro-palestiniens ont été perpétrés dans beaucoup de pays européens, mettant les dirigeants de ces derniers dans un total embarras, se contentant souvent de nier l'évidence ou, dans le pire des cas, à demander des explications à Israël. Une formule creuse, sans la moindre consistance et qui n'équivaut à rien au regard du droit international qui interdit de tels assassinats. D'ailleurs, ces explications ne viendront jamais. De toute façon, elles seront insuffisantes et l'effort de les substituer à des actions plus vigoureuses, à même de mettre fin aux assassinats, sera vain. Ils ne sont pas l''uvre d'un égaré ou d'une bande maffieuse. En fait, un choix politique. Une politique d'Etat, et Israël ne s'en est jamais caché.Mais ce sera encore une fois l'impunité, comme le souligne ce même ministre en déclarant qu'Israël ne craint pas les répercussions internationales, et que « dans six mois, plus personne n'en parlera, tout ira bien ». Ce qui, malheureusement, n'est pas tout à fait faux, avec encore et toujours l'indignation sélective et une opinion à gérer, malgré les atteintes à la souveraineté des Etats en question et de leurs propres lois.


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