Algérie

Crimes de la France coloniale L'appel du «Collectif du 17 Octobre 61»


Crimes de la France coloniale
                                    L'appel du «Collectif du 17 Octobre 61»
Le «Collectif du 17 Octobre 1961» affirme dans un appel intitulé «Vérité et justice» ouvert à la signature, à la veille de la commémoration de la manifestation pacifique, qui s'est déroulée à cette date et où des milliers d'Algériens furent arrêtés, emprisonnés, torturés et pour des centaines d'entre eux tués, que «cinquante ans après, il est temps que les plus hautes autorités de la France reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants comme crimes d'Etat». L'appel du Collectif, qui affirme «qu'on ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations», exige aussi que la Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie «soit supprimée et que la liberté d'accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens». Il recommande aussi que «la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant». Le texte, transmis à l'APS, rappelle également que cinquante ans après, «la vérité est en marche, alors que la France n'a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu'elle a menées ' en particulier en Algérie ' non plus que dans le cortège de drames et d'horreurs qu'elles ont entraînés, comme ce crime d'Etat que constitue le 17 Octobre 1961». «Certains osent encore aujourd'hui continuer à parler des bienfaits de la colonisation, à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République et le pouvoir encourage les nostalgiques de l'Algérie française et de l'OAS», déplore le Collectif dans son appel. «La Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, dotée de 7 millions d'euros, créée en application de l'article 3 (dont l'abrogation est demandée) de la loi du 23 février 2005, vantant les aspects positifs de la colonisation, est sous la coupe d'associations qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu'ils se plient à la mémoire de certains témoins», souligne encore l'appel du Collectif. Il recommande en outre que «pour être fidèles à leurs missions scientifiques», les historiens «ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, d'échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et de travailler ensemble, avec leurs homologues des deux rives de la Méditerranée».
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