Algérie

Crime à Maraval: 20 ans de prison pour les deux accusés


Le tribunal criminel d'Oran a prononcé, hier, une peine de 20 ans de réclusion criminelle contre deux hommes, reconnus coupables de «coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner». Le drame a eu lieu à Maraval, le 9 septembre 2011. Ce jour-là, la victime, un jeune âgé d'à peine 25 ans, était assise dans un coin près de chez lui, en compagnie de copains de quartier et de son frère aîné. On discutait, faisait des potins, se racontait des blagues… L'ambiance était plutôt bon enfant. Pas pour longtemps. Le bon moment a été soudain interrompu. Deux passants sont venus jouer les trouble-fête. Sans prêter attention ni respect aux riverains, parlant avec quelqu'un au téléphone portable, les deux «intrus» disaient à haute voix toute sorte de gros mots. Mal leur en a pris. Se sentant touchés dans leurs égos, les enfants du quartier ont vivement riposté. La réaction de la victime, elle, fut la plus spontanée et la plus impulsive. S'ensuivit une altercation entre elle et les deux passants. La dispute a dégénéré et les deux intrus, fous furieux, ont traqué la victime jusqu'à chez elle. Ils ne se sont retirés des lieux qu'après l'avoir tabassée, laissant derrière eux une famille traumatisée et une maison sens dessus dessous. Mais les choses n'en resteront pas là. Quelques heures plus tard, les mêmes agresseurs reviendront à la tête d'une expédition punitive, un groupe de jeunes armés jusqu'aux dents. Dans des circonstances sur lesquelles les débats diligentés par le président d'audience se sont attardés, la victime a reçu un coup d'épée à la poitrine. Elle succombera à ses blessures quelques jours plus tard aux urgences médico-légales du CHU d'Oran. Selon l'autopsie, la cause du décès est en rapport avec une plaie dans le poumon de 6,5 centimètres de profondeur. Le représentant du ministère public a requis la réclusion à perpétuité contre B.H., celui ayant asséné le coup mortel à la victime, et 20 ans au co-auteur, K.M., celui ayant pris à bras-le-corps la victime pour la neutraliser. A l'issue des délibérations, le tribunal a jugé que les responsabilités des deux mis en cause dans les faits incriminés, à savoir «coups et blessures ayant entraîné la mort, violation de domicile et dégradation des biens d'autrui», étaient égales.


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