Algérie

Cri de détresse


Gratté le vernis de l'apparence d'être un pays riche avec une rente financière qui se calcule par milliards de dollars, et qui plus en le faisant savoir, revisitant les grands discours sur la santé publique et la médecine gratuite, sans huile de foie de morue, l'Algérien n'a pas intérêt à tomber malade, surtout à être atteint d'un mal grave comme le cancer.
Le cri de détresse lancé par le professeur Bouzid, chef de service du centre Pierre et Marie Curie du CHU Mustapha, a figé les auditeurs de la Chaîne III, y compris l'animatrice pourtant prompte à provoquer ses invités. Il a tout dit, avec des trémolos dans la voix, mettant dans le même sac les ministres chargés du dossier, avec courage. Le professeur a préféré défendre les malades en respectant une éthique perdue depuis longtemps que de faire dans la langue de bois. Des milliers d'Algériens atteints de cancer sont condamnés à mourir sous les yeux de leurs médecins traitants, incapables de faire quoi que ce soit, si ce n'est offrir un sourire et faire appel au Tout-Puissant d'alléger les souffrances. La cause ' La plupart des centres de radiothérapie sont en panne et les malades ne cessent d'augmenter et envahissent les mouroirs des différents centres.
L'association Amal a tiré la sonnette d'alarme et le courageux professeur, chef de service, lui a emboîté le pas pour que les pouvoirs publics prennent les choses en main et assument leurs responsabilités.
Sûrement que maintenant que cette affaire 'de non-assistance à personne en danger de mort' est sur la place publique, il y aura un branle-bas de combat pour importer dans la précipitation les équipements. Ce sera une bonne chose, mais ce sera trop tard
pour les patients qui ont raté plusieurs cures de radiothérapie.
Faudra-t-il traîner l'Etat et ses représentants responsables d'une telle situation devant les tribunaux ' Faudra-t-il appeler les femmes à un dépistage du cancer du sein quand la triste réalité montre que la prise en charge est impossible, si ce n'est à l'étranger. En Algérie, il n'y a que le citoyen pauvre, alors que la politique de l'assurance est solidaire.
Au lieu de s'entêter à vouloir gérer des hôtels et des entreprises non stratégiques, l'Etat devrait s'occuper d'investir dans les infrastructures de base et surtout dans le volet social comme, et on ne cessera pas de le répéter, l'éducation et la santé.
O. A.
abrousliberte@gmail.com
aminy 11-10-2011 16:59
Rabah 11-10-2011 11:33
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