Algérie

Crédits bonifiés RFIG et ettahadi : Booster l'agriculture et l'élevage



Crédits bonifiés RFIG et ettahadi : Booster l'agriculture et l'élevage
Photo : Makine F. Le gouvernement ne cesse d'affiner les outils d'une relance du secteur agricole et ce, depuis la mise en œuvre de la politique du renouveau rural, adoptée dès 2008. Outre l'adoption du régime de la concession des terres agricoles, de nouveaux types de crédits sont mis en place s'ajoutant au mode d'acquisition des équipements par la biais de la formule de leasing introduite par les banques.Ainsi, en août 2008, le ministère de l'Agriculture lancera, avec le concours des banques comme la BADR,  le crédit dit Rfig. Ce «compagnon» de l'agriculteur et de l'éleveur est d'une durée d'une année et se caractérise par «un taux d'intérêt de 0%, pris en charge totalement par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural». Il est destiné aux agriculteurs et éleveurs, «à titre individuel ou organisés en coopératives, groupements, associations ou fédérations, unités de services agricoles, entreposeurs de produits agricoles de large consommation». Il devra leur permettre l'acquisition d'intrants nécessaires à  l'activité des exploitations agricoles comme les semences, plants, engrais, produits phytosanitaires…Mais le plus récent de ces dispositifs de financement reste le crédit bonifié «Ettahadi», qui propose un financement aux grandes exploitations agricoles de plus de 100 ha. «Il peut atteindre 200 millions de DA», selon la BADR, la Banque de l'agriculture et du développement rural chargée par le ministère de l'Agriculture de le mettre en œuvre. Il a été adopté en février dernier par le Conseil des ministres et vise le financement des terres entrant dans le cadre des programmes de mise en valeur. Parmi les conditions posées, l'approbation des projets à  financer par l'Office national des terres agricoles (ONTA).        La bonification est appliquée sur une période de 7 ans, mais au-delà, l'investisseur doit négocier le financement, «selon les conditions bancaires classiques». Le schéma qui a été retenu par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural est clair là-dessus : le crédit est octroyé à  un taux bonifié à  100% pendant les trois premières années, mais à  partir de la quatrième année et jusqu'à la cinquième année, ce taux sera porté à  1% pour atteindre enfin 3% de la sixième à  la septième année.  Le crédit «Ettahadi » est destiné à Â  financer la création, l'équipement et la modernisation de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage et «renforcer les capacités de production de celles existantes ou insuffisamment valorisées». Plusieurs filières agroalimentaires vont aussi  bénéficier de ces financements dans la mesure où elles gravitent autour du producteur principal comme les laiteries, les unités de conditionnement de tomate qui octroieront souvent, sur des bases contractuelles, des préfinancements aux éleveurs et cultivateurs de leurs filières.     Selon le ministre de l'Agriculture, l'exploitant qui contracte ce crédit auprès de la BADR bénéficiera d'une période de grâce de deux ans, sans paiement d'intérêt. Mais l'investisseur qui ne rembourse pas son crédit à  temps sera soumis à  des intérêts. Le taux  devrait se situer à  1% pour une année de retard, 3% pour cinq années et, au-delà de 7 ans, l'exploitant paiera la totalité des intérêts.


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