Algérie

Crédits à l'économie nationale : Seulement 52% des 2700 milliards de dinars pour le privé



Sur les 2700 milliards de dinars accordés par les banques à l'économie nationale à titre de crédits, le secteur privé n'a bénéficié que de 52%. Pourtant, s'est indigné Réda Hamiani, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) lors de son récent passage à Annaba, c'est l'émergence de ce secteur privé productif qui a, en grande partie, encouragé l'investissement étranger et le partenariat commercial et industriel avec l'Algérie. Ce qui, selon lui, s'est traduit sur le terrain par un apport en termes de valeur ajoutée s'élevant à plus de 80% contre seulement 20% pour les entreprises publiques. Comme argument, il indique qu'à elles seules, les 500 entreprises affiliées à son organisation représentent un chiffre d'affaires global de 6 milliards d'euros et 180 000 emplois. L'ancien ministre de la PME/PMI a, en outre, pointé du doigt l'Office national des statistiques (ONS) du fait du manque de fiabilité et de précision de sa banque de données statistiques. Ce qui constitue, selon lui, une anomalie d'une extrême gravité. Et pour cause, c'est sur la base de ces données que reposent la totalité des engagements financiers bancaires. Ainsi, M. Hamiani impute la faiblesse des apports financiers vis-à-vis des opérateurs économiques privés à la politique d'approximation jusque-là adoptée par l'ONS. Ce dernier ne procède que par évaluation de ce qui est produit par le privé, considère-t-il. Une approche ayant pour conséquence directe le ralentissement du développement et de l'émergence d'entreprises performantes pouvant répondre aux exigences d'un marché de plus en plus concurrentiel. Pour le président du FCE, ce sont tous ces facteurs et tant d'autres et non de moindre gravité qui sont à l'origine du blocage des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie. De 2000 à 2008, ces derniers n'ont pas pu franchir le seuil d'un milliard de dollars contre 3 milliards de l'autre côté de la frontière ouest. Toutefois, pour M. Hamiani, l'ouverture aux partenariats internationaux dans l'industrie pétrolière est plus que bénéfique pour le pays. Les nouvelles technologies de forage apportées par les partenaires de Sonatrach ont permis la récupération depuis les nappes de 36 à 40% de sous-produits du pétrole alors que seule, elle ne pouvait en récupérer que 20%.


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