Algérie

Crédit sans intérêt : Le ouf des agriculteurs



Un «ouf» de soulagement a été poussé hier par les agriculteurs de la wilaya de Constantine après avoir appris la bonne nouvelle : le crédit « nouveau produit » est enfin débloqué par la BADR sur instruction de la direction générale.

Effectivement, le crédit en question est entré en vigueur le 10 août dernier,mais la lourdeur endémique qui caractérise le système bancaire du pays aurait, ainsi, retardé son lancement au niveau local... d'une bonne semaine. «Espérons seulement qu'une meilleure célérité accompagnera l'étude de nos dossiers afin que les prêts soient disponibles avant le lancement de la campagne 2008 des labours-semailles », lancent des professionnels rencontrés, hier, au siège de la direction des services agricoles. D'autant que ce crédit couvre l'acquisition d'intrants nécessaires à l'activité des exploitations agricoles, servant à l'achat de semences, plants, engrais, et autres produits phytosanitaires. Aussi, ce nouveau dispositif est destiné à l'acquisition d'aliments pour les animaux d'élevage de toutes espèces, de moyens d'abreuvement et de produits médicamenteux vétérinaires, de produits agricoles à entreposer dans le cadre du système de régulation des produits agricoles de larges consommation ( SYRPALAC ).

D'une façon générale, ce dispositif financier devrait venir en appui au programme du renouveau de l'économie agricole rurale, cher au docteur Rachid Benaissa, dont l'esprit de la lettre vise l'amélioration du cadre de vie des populations concernées, et préserver la sécurité alimentaire du pays grâce à une amélioration du rendement agricole. Quant aux conditions liées au crédit, l'on peut constater qu'elles favorisent spécialement les agriculteurs ( ou éleveurs ) performants. Car les intérêts, découlant du prêt acquis auprès de la banque conventionnée, sont pris en charge totalement par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural ''uniquement pour les cas de bénéficiaires qui remboursent le crédit au bout d'une année'', précisent les termes des mesures de ce dispositif financier. Et seuls ces derniers ouvrent droit à un autre crédit de même nature pour l'année suivante. Pour les autres bénéficiaires, qui seraient dans l'incapacité de rembourser à l'échéance d'une année ( prorogée de six mois en cas de force majeure ), ils perdent le droit de règlement des intérêts par le ministère de tutelle, ainsi que la possibilité de bénéficier de nouveaux crédits. Qu'on soit donc averti, le gouvernement met un terme à l'aide, ou aux mesures arrêtées dans la loi de finances complémentaire pour l'année 2008, dès que l'agriculteur fait preuve de défaillance en matière de production, dans un souci évident de rationaliser ses dépenses, et éviter surtout à ce nouveau système de subir le même sort que d'autres dispositifs financiers... détournés outrageusement de leur vocation principale par des pseudo-agriculteurs.






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