Rush sur les logements anciens
Le nombre de crédits octroyés par la CNEP, relatifs au règlement des logements acquis auprès de particuliers, sont d’année en année en nette hausse, représentant une solution pour de nombreux demandeurs.
Selon les chiffres en notre possession, le nombre de transactions sur ce type de logements qui ont pu s’effectuer avec le concours de la CNEP évoluent de plus de 2.000 dossiers par an, et ce, depuis le lancement de cette formule en 2003. Aujourd’hui, l’on estime le volume des dossiers à un peu moins de 7.000 dossiers par an, ce qui peut être considéré comme très encourageant, si l’on considère que le pionnier du crédit immobilier, le CPA, ne totalisait que 4.000 dossiers en 1997 lorsque cette formule était à ses débuts. En outre, le dispositif mis en place par cette banque semble s’améliorer à chaque exercice et les modalités d’accès de plus en plus souples. «Avec cette formule, les citoyens peuvent acquérir un logement ancien et ne sont pas obligés de prendre un risque dans le cadre de la vente sur plan ou d’attendre que l’offre des logements promotionnels soit enfin suffisante», nous confie un agent immobilier dont l’agence se trouve sur les hauteurs d’Alger. Et d’ajouter: «Ce qui retardait l’aboutissement de ce type de crédits, c’était l’obstacle de la promesse de vente. Mais avec le temps, la confiance s’installe.» Il faut dire, à ce titre, qu’il est de notoriété, puisque les biens immobiliers représentent un précieux capital, que les propriétaires n’acceptent de céder leurs biens qu’en cas de besoin pressant d’argent.
Un acquéreur, fonctionnaire, témoigne: «J’ai frappé à beaucoup de portes. Les promoteurs pratiquent des prix impossibles même à imaginer et franchement ma femme a eu peur de s’engager sur une vente sur plan avec tout ce qu’on raconte... J’ai donc parcouru les petites annonces et beaucoup d’agences promettaient des facilités d’accès au crédit. Mais à chaque fois, les propriétaires, bien que j’aie accepté de payer le prix, ne voulaient pas me signer une promesse de vente, de peur d’être lié pendant une durée trop longue en attendant la réponse de la Cnep et, qu’en fin de compte, celle-ci soit négative. Ils avaient peur de laisser passer d’autres clients disposés à payer cash. A la fin, j’ai pu trouver la bonne affaire, je dois dire, grâce à un agent immobilier qui a su se montrer persuasif avec le propriétaire d’un F3 à la cité la Concorde.» Cette problématique qui a beaucoup pesé sur les débuts du produit bancaire en question a été apparemment écartée par la Cnep qui a tissé des relations privilégiées avec les agences immobilières et organisé un pôle de réponse rapide qui ne dépasse pas les 15 jours. Aujourd’hui, l’on dénombre près de 200 agences conventionnées à travers le pays, dont une cinquantaine à Alger et plus de 35 dans la wilaya d’Oran. Liées directement aux agences Cnep, ce sont elles qui se chargent de toute la «paperasse». Selon un agent immobilier activant à Bab Ezzouar, «ce sont les agences qui établissent la promesse de vente sur un simple formulaire délivré par la CNEP, signé par les deux parties, et ce, gratuitement, sans le moindre frais, alors que ce même document établi par un notaire coûte cher, sans qu’il n’y ait de garantie sur la faisabilité de la transaction». Et de préciser: «Vous savez, les gens n’ont pas l’habitude, mais ça va venir et ce produit est de plus en plus connu du public. Pour notre part, nous faisons de notre mieux pour l’installer dans les pratiques, et le reste ce sera au bouche-à-oreille de le faire dans les mentalités.» C’est peut-être le cas pour ce jeune demandeur, salarié chez un opérateur de téléphonie mobile, qui vient de sortir de chez notre agent. «J’ai entendu parler du crédit pour les logements anciens. Ça m’intéresse, mais je préfère attendre que le crédit à 100%, annoncé par la CNEP, soit disponible. Là, ce sera vraiment la solution complète pour moi». Une attente de quelques semaines au plus...
S’agissant des conditions du crédit, celles-ci ne diffèrent en rien des autres produits de crédit immobilier, il n’y a donc que le produit immobilier (ancien, au lieu du neuf ou sur plan) qui change. Avec un apport financier minimum de 10% du coût de cession du logement, la CNEP accorde un prêt pouvant aller jusqu’à 90% du coût du logement (dans la limite de 80% de la valeur vénale du logement). Le montant du crédit est déterminé en fonction de la capacité de remboursement du demandeur, son âge, le montant de l’acquisition et des intérêts cumulés acquis s’il s’agit d’un épargnant. La durée du crédit est de 30 ans pour une limite d’âge de 70 ans. Le dossier, quant à lui, est réduit au strict minimum: la promesse de vente (elle peut être aussi notariée), une photocopie légalisée de l’acte de propriété du bien, un certificat négatif d’hypothèque récent et un rapport d’expertise établi par un bureau d’études agréé par la Cnep.
En cas de construction individuelle, le dossier devra comporter aussi un certificat de conformité des travaux réalisés. Les autres documents sont les mêmes que ceux exigés pour toute demande de crédit immobilier (extrait de naissance, justificatif de revenus, attestation de travail, etc.).
Amine B.
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Posté Le : 26/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com