Les banques algériennes ont octroyé en 2006 plus de 1800 milliards de dinars de crédits et elles ont collecté plus de 2500 milliards de dinars de ressources, a indiqué jeudi le délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa.
« Les crédits octroyés à la fois aux entreprises et aux ménages ont dépassé 1800 milliards de dinars en 2006 et les banques ont amassé plus de 2500 milliards de ressources », a déclaré M. Benkhalfa lors d’une émission de la Radio nationale Chaîne II. Selon lui, les portefeuilles de ces banques ont augmenté de 15% entre 2005 et 2006, malgré « une bancarisation limitée », a-t-il dit. Interrogé sur les mesures prises par le système bancaire pour éviter à l’avenir les détournements de fonds et autres malversations qui ont secoué la place ces dernières années, il a fait savoir que des « cellules de vigilance » existaient actuellement tant au niveau de l’association que dans les différentes banques, dans le cadre des nouvelles mesures de contrôle interne. « L’ouverture du marché va nous permettre de développer un esprit d’alerte », a-t-il dit, affirmant que « la catégorie de personnes éprise de gain facile » était « en voie d’extinction, sur les plans professionnel et judiciaire ». Le premier responsable de l’ABEF a ajouté qu’il existait actuellement une « véritable industrie du contrôle » qui s’installe peu à peu et s’étalant du contrôle de la qualité du chèque au contrôle des antécédents. Il a fait savoir que trois à quatre centrales de risque étaient en train d’être montées. Il s’agit de « grandes machines informatisées dans lesquelles sont concentrées toutes les informations concernant la clientèle ». Mais selon lui, une autre génération de fraudeurs « technologiques » peut naître et les autorités bancaires « sont en train d’investir dans la sécurité des systèmes d’information pour pouvoir s’adapter en permanence aux changements de tactique des fraudeurs ». « Les précautions déjà prises et celles qui sont en cours d’élaboration vont permettre de diminuer l’ampleur du phénomène et d’en anticiper les manifestations », a-t-il assuré, en faisant savoir qu’un code de déontologie était en cours d’élaboration pour venir s’ajouter au « comité de discipline et d’éthique professionnelle ».
Posté Le : 24/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : R. E.
Source : www.elwatan.com