Algérie

Crédit à taux bonifié: Un millier de dossiers en attendant…



Depuis le lancement du crédit immobilier à taux bonifié, le CPA (Crédit Populaire d'Algérie) a étudié près de 1.000 dossiers ficelés d'acquéreurs de logements sociaux participatifs (LSP), déposés à partir du 14 mars dernier.

Des crédits à un taux bonifié de 1% ont été débloqués pour ces bénéficiaires de logements. Selon le directeur central du CPA, M. Metraf, l'étude de chaque dossier complet ne dépasse pas les 15 jours pour cette banque après quoi le prêt est accordé. La banque finance aussi les projets des entreprises publiques et privées relevant du secteur du BTPH.

 Pour des logements à vendre ou à louer ainsi que pour les produits d'accompagnement notamment, l'acquisition de matériel et d'équipements de chantier, la banque peut intervenir avec un financement allant jusqu'à 80%.

 Le directeur central du CPA a tenu à préciser sur ce point que la banque est disposée à répondre à toutes les demandes des promoteurs immobiliers et entrepreneurs. Parmi les avantages accordés, un autofinancement de 40% du coût de l'investissement à réaliser plus un financement bancaire de 60% sous forme de crédit à moyen terme de 3 à 5 ans.

 Ces précisions ont été données, jeudi, en marge de la tenue des assises nationales du BTPH et le salon de l'entrepreneur, organisés par l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Une manifestation économique qui se veut une occasion de revenir sur tous les problèmes du bâtiment et les revendications de ces professionnels du bâtiment. Code des marchés, perturbations dans le marché des matériaux de construction, la loi de finances complémentaire 2009 et le crédit documentaire, l'application de la nouvelle loi sur la promotion immobilière et les entraves bureaucratiques sont autant de points qui devront être éclaircis ou révisés pour les entrepreneurs pour éviter de mettre la clé sous le paillasson et l'arrêt des chantiers. Les professionnels demandent leur implication dans l'élaboration des lois telles que celle relative au code des marchés.

 Concernant la révision de ce code, l'AGEA avait insisté sur la nécessité de relever la caution des 5% directement au prorata de chaque situation que chaque entreprise présentera proportionnellement pour les bons de commandes et marchés afin de ne pas pénaliser l'entreprise financièrement. Sur le délai des négociations des signatures des avenants, l'AGEA propose un délai ne dépassant pas les 30 jours depuis la négociation à la signature. Concernant les documents fiscaux et parafiscaux, ils doivent être demandés une fois par année, estime l'association, et non pas chaque trimestre à la soumission pour régularisation des différentes charges CASNOS, CNAS et CACOBATH. Quant à la sous-traitance et les travaux à la tâche, ils doivent être régularisés par une loi issue du code des marchés publics afin que l'entrepreneur puisse déclarer ses cocontractants sous-traitant et les travaux en régie. L'instauration d'une commission paritaire de recours des marchés publics au niveau local et national pour une meilleure équité dans le cadre de l'attribution des marchés et l'instauration des mesures contre les lenteurs dans l'établissement des documents contractuels des travaux dans les délais maximum de 30 jours à l'approbation de l'attachement, figurent aussi parmi les recommandations de l'AGEA. Deux autres propositions sont émises par l'association, la prévention et la sécurité des ouvriers au niveau des chantiers lors de l'acceptation du registre de commerce suivi de la remise de recueils de textes règlementant la prévention des risques d'accidents et la protection des ouvriers sur chantiers et la détermination d'un indice correct des augmentations sur les matériaux de construction car les indices ne reflètent pas les fluctuations enregistrées sur le marché.

 Un point positif pour la corporation en matière de développement de l'entreprise est la mise en place d'un programme national de mise à niveau des PME/PMI qui cible 20.000 entreprises dont les 40% activent dans le secteur du bâtiment.

 Le directeur général de l'Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprises, M. Rachid Moussaoui, a annoncé que le programme national de mise à niveau des entreprises cible 20.000 entreprises au niveau national dont 40 pour cent activent dans les secteurs du BTPH.




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