Algérie

Crédit à la consommation



Crédit à la consommation
Suite à la crise économique que connaît l'Algérie, plusieurs mesures ont été prises par les autorités pour faire face à cette situation.Après une réunion de travail tenue par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, et à laquelle ont participé le ministre du Commerce, BakhtiBelaïb, et le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, le crédit à la consommation a été relancé depuis six mois. Cette mesure semble patiner au niveau des banques publiques alors que les établissements bancaires privés mettent les bouchées doubles pour drainer davantage les clients potentiels.Lors d'une tournée effectuée dans plusieurs agences bancaires, plusieurs banques privées ont d'ores et déjà entamé l'octroi de ce type de crédits aux clients demandeurs de prêts pour produits électroménagers et véhicules fabriqués localement. Ce qui n'est pas le cas chez les banques publiques dont la plupart prétendent que la procédure à suivre pour l'attribution de ces crédits n'est toujours pas fixée, "Nous n'avons reçu aucune directive quant à la prise en charge des dossiers des crédits à la consommation excepté les documents relatifs aux taux d'intérêt applicables", selon un conseiller client d'une agence d'une banque publique. Même son de cloche au niveau des agences d'autres banques publiques qui affirment ne pouvoir fournir aucune information aux postulants désireux contracter ce crédit: "La Banque d'Algérie nous a transmis les documents concernant le taux d'intérêt et nous attendons toujours les instructions sur les démarches à suivre". Une autre agence attend toujours la liste des documents à fournir pour la constitution du dossier, ainsi que le simulateur de crédit et l'installation de la Centrale des risques des entreprises et ménages (CREM). Mais le président de l'Association des banques et des établissements Financiers (ABEF), Boualem Djebbar, a assuré à l'APS que cette centrale des risques est déjà opérationnelle depuis des mois.Pour rappel, la CREM a pour rôle de s'assurer de la solvabilité du consommateur-emprunteur et d'éviter son surendettement, en assurant une gestion interbancaire des risques de crédits en intégrant dans son système tous les prêts contractés et les données relatives à la clientèle, y compris les défauts de paiement.Il est observé que même dans les rares cas où certains établissements bancaires publics eurent amorcé la mise en place de ce dispositif à travers l'élaboration des formulaires de demande et la définition des pièces constitutives du dossier, les prêts n'ont pas pour autant été débloqués.D'après une conseillère crédit au niveau de l'une de ces banques, le dispositif a été instauré pour débuter l'opération de collecte des dossiers, mais ce n'est qu'une fois que le système de simulation du crédit sera opérationnel que les crédits pourront être attribués. Par contre, dans les banques privées, la machine semble plus huilée en vue d'attirer le maximum de clients au crédit à la consommation à coups de campagnes publicitaires et de prospectus distribués au niveau de leurs agences."L'opération d'octroi du crédit à la consommation se déroule dans de bonnes conditions", relève une conseillère client plongée dans l'examen d'un dossier d'une cliente dont le crédit à la consommation demandé servira à l'achat de meubles du nouveau logement acquis avec son conjoint.De son côté, un responsable d'une banque privée fait savoir avoir lancé ce produit bancaire en février dernier et a reçu, un mois plus tard, plus de 5.000 demandes d'informations (simulations de crédits) pour plus de 2,2 milliards DA."Les produits blanc, brun et mobilier (BBM) représentent 93% des demandes de crédit, tandis que le reste (7%) concerne l'automobile", note-t-il.


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