Création imminente de postes de police mobiles

Sous le slogan « Attention à la drogue au volant », l'esplanade des Sablettes a vécu, jeudi dernier, une animation particulière qui a drainé énormément de jeunes. Il s'agit de portes ouvertes sur la toxicomanie à l'initiative revient à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de l'Association pour la sauvegarde de la jeunesse. La DGSN a présenté, pour la circonstance, une nouveauté qui va faciliter la vie des citoyens en quête de renseignements, cherchant à déposer plainte ou simplement voulant être orientés. Il s'agit d'un « poste de police mobile ». Selon Djilali Boudali, directeur de la communication à la DGSN, « c'est un modèle pilote qui va être généralisé à l'échelle nationale ». Cette structure a pour mission, selon lui, « de prendre en charge toutes les affaires liées à la sécurité ». A l'intérieur de la structure, on trouve une salle d'attente, un bureau pour le dépôt des plaintes et un espace pour la garde à vue. Des policiers, chacun dans son domaine, sont disponibles pour écouter, orienter, noter et surtout prendre en charge les doléances des citoyens. L'autre nouveauté est l'œuvre de l'Association pour la sauvegarde de la jeunesse qui a mis en place son premier centre mobile. Selon son président, Abdelkrim Abidat, « c'est une première expérience dans les pays du bassin méditerranéen ». « Les jeunes toxicomanes qui veulent décrocher peuvent prendre contact avec les médecins et les psychologues disponibles », explique-t-il. « Si un jeune se décide pour une prise en charge médicale et psychologique, il est orienté vers le centre de Mohammedia », poursuit-il. En collaboration avec la gendarmerie et la police, une cellule mobile d'intervention rapide pour la protection de l'enfant en danger a été également mise à la disposition des citoyens. Les deux numéros verts de la gendarmerie et de la police (10.55 et 15.48) sont bien mis en évidence. Selon Abidat, « ce dispositif va être généralisé à l'échelle nationale. Le but est de venir en aide aux enfants en difficulté où ayant fait l'objet de rapt ou d'agression sexuelle ». S'agissant des saisies de drogue, la sonnette d'alarme est de nouveau tirée. Bien que l'Algérie soit encore un pays de transit, les statistiques sont effarantes. Rien que pour le premier semestre de l'année en cours, 36 tonnes de cannabis et 336 g d'héroïne ont été saisis contre 40 tonnes de cannabis et 448 g d'héroïne en 2013. Au stand de la sécurité publique, plusieurs infractions liées à la conduite sous l'effet de la drogue ou en état d'ivresse ont été relevées. « Le but recherché à travers cette action est le contact avec le maximum de toxicomanes pour les amener à prendre conscience de leur situation. Il s'agit, surtout, d'informer et de faire connaître tous les moyens mis à leur disposition pour vaincre leur addiction », a indiqué le président de l'Association pour la sauvegarde de la jeunesse. Quant au commissaire principal, Djilali Boudalia, il rappellera que la lutte contre la drogue au volant, l'addiction à la drogue et la toxicomanie constituent « l'axe majeur de l'action de prévention du corps de sécurité ». A l'échelle nationale, des portes ouvertes similaires ont été organisées durant la journée de jeudi dernier à travers les wilayas du pays.