Vraisemblablement, les choses bougent du côté de l'instance nationale du dialogue et de médiation, et ce, en dépit des tentatives de déstabilisation et de remise en question dont elle a fait l'objet depuis sa création. Elle vient d'emboiter le premier pas à travers la création d'une commission de travail, ainsi que d'un comité des sages.Ce dernier sera composé de toutes les autres personnalités nationales et experts ayant répondu favorablement à l'appel du Panel lancé il y a quelques jours. Le Panel semble trouver une issue et une voie pour entamer le dialogue national et tenter de chercher des solutions consensuelles à la crise, et ce, en dépit de la campagne de dénigrement menée contre cette instance conduite par l'ancien président de l'Assemblée nationale, Karim Younès qui a défendu cette initiative et a exprimé, entre autres, les intentions du Panel à participer en tant que citoyen au dénouement de la crise politique. Mis à part, l'économiste Smail Lalmas et Azzedine Aissa qui ont décidé d'abandonner la mission juste après son lancement, les autres membres du Panel ont maintenu leur engagement et promettent d'aller jusqu'au bout de leur objectif, sauf en cas de contrainte majeure compromettant leur mission. Les cinq membres de l'instance du dialogue et de médiation ont organisé ce matin une nouvelle réunion où ils sont sortis avec la décision de créer une commission de travail ainsi qu'un comité des sages qui sera désormais consulté par le Panel sur différentes questions au cours du processus du dialogue. Après les dernières déclarations du chef d'Etat-major, Ahmed Gaïd Salah qui avait rejeté toutes les conditions précédant le dialogue, Karim Younès qui a été affecté avec les autres membres de l'instance a apporté un démenti et a tenu à rassurer quant à la rumeur accusant le Panel de céder ses préalables et concéder les revendications populaires. Il a affirmé, à ce propos, que «contrairement à ce qui s'est raconté, nous n'avons pas renoncé aux préalables». Bien que le Panel soit renforcé par d'autres personnalités et experts qui ont accepté de le rejoindre, il n'a pas pu résister à la première tempête qui l'a secoué au lendemain du discours du chef d'Etat-major de l'ANP. Contesté par plusieurs personnes, l'instance du dialogue et de médiation pourrait s'attendre à de nouvelles attaques et turbulences durant toute sa mission, que certains qualifient de «mort-né».
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Posté Le : 05/08/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com