Algérie

Création d?une Chaîne d?assemblage de camions à Biskra



Production de 3 unités/jour d?ici fin 2008 Sinotruk va prendre en charge la formation et l?encadrement du personnel algérien. Trois camions/jour d?ici la fin de l?année 2008 », précise à El Watan Hadj Amouri qui nous parlait, hier, de la production de l?usine d?assemblage de camions, de semi-remorques et de bus qu?il est en train de monter dans la zone industrielle de Biskra. Sur ce site, dont Amouri faisait le tour du propriétaire à une importante délégation chinoise chapeautée par le directeur pour l?Afrique de l?entreprise nationale Sinotruk - le leader chinois dans la production de camions-, sera érigée la chaîne d?assemblage sur plus de 3 000 m2 de superficie couverte de hangars, qui ont déjà commencé à sortir de terre et d?un autre lot de 2 000 m2 d?entrepôts. A une question relative au montage financier de l?opération, Hadj Amouri, qui a débuté avec ses frères, il y a quelques décades, dans la briqueterie - ils en possèdent d?ailleurs plusieurs -, nous répondra : « Nous finançons ce projet de nos propres deniers, mais nous irons aux banques quand il le faudra ». Au cours du point de presse qu?ils ont donné au siège de l?une de leurs entreprises, l?on apprendra que les frères Amouri détiennent une part importante du capital de la Sarl Nagos MVI, représentant exclusif pour l?Algérie de pas moins de 4 marques chinoises de véhicules industriels, dont la célèbre CNHTC. Cette CNHTC ou plutôt Sinotruk, cotée en bourse, va prendre en charge la formation et l?encadrement du personnel algérien et fournira les camions en pièces détachées, lesquels camions, bus et autres engins seront assemblés à Biskra. Hadj Amouri, qui pense déjà au taux d?intégration de 15 % comme premier objectif, nous confiera : « Dans les négociations avec nos partenaires chinois, nous sommes tombés d?accord sur la nécessité d?intégrer dans les futurs camions, bus et autres engins de travaux publics les pièces et autres organes que les entreprises algériennes savent déjà produire sur place. Inutile donc de les importer de Chine ! ». Il faut noter que d?ici la fin de l?année, cet investissement privé va créer plus de 600 postes de travail et induire d?autres retombées économiques et technologiques sur la région des Ziban. Pour le représentant de Nagos MVI, il est préférable de monter des camions à Biskra, qui n?est qu?à 5 heures de route d?Alger et à 8 heures d?Oran, que d?engorger un peu plus le port d?Alger de conteneurs ou de semi-remorques en provenance de Chine. De plus, a-t-il ajouté : « Cette opération va rétablir un peu plus équitablement le fret pour les ports de l?est du territoire national ».


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