Création d'un département dédié aux Mines

Longtemps balloté entre le département de l'Energie et celui de l'Industrie, le secteur des mines vient, à la faveur du remaniement ministériel d'avant-hier, d'être doté d'un département ministériel propre avec à sa tête Mohamed Arkab, ministre de l'Energie sortant.La création d'un ministère des Mines ne peut être que bien accueillie d'autant que le secteur a, de tout temps, été le parent pauvre des départements auquel il était rattaché. Ce changement pourrait être le point de départ pour permettre au secteur des mines de se développer et de jouer un rôle plus substantiel dans le développement économique et social du pays, à la hauteur de son potentiel géologique et minéral.
En effet, les mines et les carrières restent des secteurs stratégiques pour l'économie et l'industrie algérienne. L'Algérie dispose d'un potentiel géologique attractif pour l'investissement et le partenariat visant l'exploration minière, le développement et la production de certaines substances minérales.
Au-delà des réserves exceptionnelles dans les minerais "de base" comme le phosphate, le fer, l'Algérie dispose d'autres atouts dont les minerais rares ; source de convoitise à l'international. Reste que, selon les professionnels, le secteur minier est resté très peu productif, malgré son potentiel, notamment en matière de substances utiles non métalliques, telles que les phosphates, le sel, le marbre, etc.
Sa contribution au PIB ne dépasse d'ailleurs pas 1%. Malgré de multiples réformes, le secteur reste confronté à de nombreuses contraintes ayant trait à la bureaucratie, au manque de de qualifications et de moyens financiers, à l'absence d'investissements dans la recherche, la prospection et l'exploration.
Pour nombre d'experts, le développement des activités minières est à repenser à partir de zéro ou presque. Et c'est justement le défi que devra relever ce nouveau département dédié exclusivement aux Mines.

Saïd SMATI